Capitale de taille moyenne, MONTEVIDEO, située en bordure du Rio de la Plata, rive gauche, est plutôt tranquille, même si comme partout, il y a des quartiers à éviter. Vers le port, le vieux centre sans grand charme partant de la place de l’Indépendance , est assez vivant. Petits artisans vendant leur production comme ces femmes qui tricotent bonnets et » tops » pour enfants.
les barbes à papa!
De grands parcs bordent une succession de plages bondées peu attirantes à marée basse. En ville, les rues sont joliment arborées et certains quartiers nous rappellent l’ambiance amérique du nord sans qu’il y ait d’unité architecturale.
Débarqués par 38° sans aucun souci le 22 décembre, et gentiment accueillis par une jeune représentante de Grimaldi parlant français (!), nous avons fait les formalités de douane dans le calme et la bonne humeur. Puis nous avons dit adieu à regret aux allemands et au couple gréco australien. Puis, après une journée de rangement et d’impossibilité de mettre en route notre frigo !, Jean Jacques, lui, refixant son moteur !, nous avons eu une dernière soirée bien arrosée (merci Flyuza) avec les italiens et les français sur le terrain vague du petit phare.
C’est un lieu tranquille pour les camping-caristes, même si de nombreux citadins y viennent notamment le soir, admirer le coucher du soleil (ou plus, si affinité…..), d’autres préférant pêcher la journée, le tout, musique à fond.
Nous avons décidé de remonter la côte en direction du Brésil pour tester les plages. Le Rio de la Plata est très pollué, et en particulier par les innombrables cargos (jusqu’à 40 à l’ancre en mer comme nous le fûmes), qui ouvrent leurs » vannes « ….ce qu’on retrouve sur les plages !!!
Dès que l’on s’éloigne de cette embouchure, ce sont de longues plages de sable très fin qui deviennent de plus en plus sauvages à partir de Punta del Este.
Là, c’est la côte d’azur de l’Uruguay, rade où s’arrêtent les bateaux de croisières (on en a croisé plusieurs en mer avec gigantesque écran sur le pont supérieur…on ne voit que ça la nuit !.. alors que la mer se suffit bien à elle-même sous les étoiles…). Nous y voyons une régate de très beaux voiliers le temps de notre repas en bordure de mer. Beaucoup d’immeubles plus modernes qu’à Montevidéo et plages plus que bondées.
C’est donc après que le voyage vaut le coup et que nous nous sommes baignés avec un réel plaisir. Nous sommes allés jusqu’à José Ignacio, village assez mignon, un peu beaucoup « bobo « .
Mais une alerte orange à la pluie nous a empêchés de nous rebaigner. Nous avons commencé le fameux blog…avec un débit si aléatoire que nous sommes restés un jour et demi dans notre Iveco sans sortir..Si ce n’est pas du travail, ça !!!
Nous avons vu deux ponts originaux, l’un, double en forme de vagues, l’autre, rond. Euh, après, c’est de la piste. Les archi s’amusent…
En Uruguay, la couleur dominante est le VERT : forêts d’eucalyptus, de pins, prairies, cultures de maïs, et de soja (?), quelques collines. Même la 2×2 voies est bordée de pelouses bien tondues. Belles lagunes calmes et reposantes en bord de mer.
Un peu partout, des chaumières pas forcément esthétiques attirent notre attention, ainsi que des maisons en briques rouges de style nordique…on sait d’où ça vient.
Beaucoup de noms allemands ici. Les uruguayens sont gentils et discutent volontiers, toujours prêts à rendre service. Nous nous sentons bien et en sécurité…un petit coin d’Europe comme on en a connu il y a 30 ans avec posssibilité de se garer où bon nous semble.
Par contre, les prix sont chers et le niveau de vie assez élevé pour beaucoup, d’autres étant très miséreux.
L’est n’étant pas notre direction, nous avons dû faire demi tour vers Montevidéo ou nous avons pu enfin concrétiser notre blog après à nouveau une journée de » travail « … et de redormir au phare. Puis nous avons remonté la rive gauche du Rio del Plata vers Colonia.
Voici une petite ville très touristique, juste en face de Buenos Aires. Des bacs rapides -buquebus- font des liaisons quotidiennes, et on peut louer des petites voitures électriques, comme celles sur les golfs, pour se déplacer dans l’ancienne cité.
C’était une place portuguaise dont il reste quelques maisons, des remparts et des rues pavées de pierres de schiste bien usées.La place d’arme est devenue un parc ou des musiciens se donnent en spectacle. Un phare de 118 marches offre une jolie vue sur le Rio et les toits de la petite ville. Celle-ci est très animée, avec des quantités de restos et un petit port de plaisance.
Ensuite, notre route nous a conduits le long du Rio Uruguay dans lequel Bruno s’est baigné…face à des barges et cargos à Nueva Palmira. L’eau est ferrugineuse et bien marron. Seulement, juste en face, il y a l’Argentine, rive arborée et qui semble impénétrable. C’est un peu magique. Euh, pas la nuit : musique à fond, défilé de voitures et motos en échappement libre soulevant une poussière qui rentre par les lanternaux, jusqu’à plus d’heure. On a dû se garer dans une rue de lotissement pour arriver à dormir .
Nous avons passé la frontière sans aucune difficulté et en une demi heure à Fray Bentos par une chaleur à dégouliner. Immense pont sur le Rio Uruguay…Argentine, nous voici !