ARGENTINE: la région de Bariloche et la route 40

La descente vers San Martin de los Andes commence par…de la PISTE ! (30 à l’heure, poussière, et tout qui tressaute) – on est en Argentine !

 

Heureusement nous retrouvons une belle route ensuite, faisant le fameux circuit des 7 lacs. Noyés dans les bois, ils offrent un panel de couleurs allant du vert au bleu turquoise, limpide, en fonction des lacs. Les amateurs de kayak y jouissent d’une paix royale.

Le  » top  » est celui de Nahuel Huapi entièrement cerné de montagnes, malheureusement sans neige à cette époque, neige qui diminue d’année en année, en raison du réchauffement climatique.

La petite station chic et soignée de Villa la Angostura et la ville de Bariloche sont établies au bord du lac.

Si le secteur fait très  » alpin « , c’est incontestablement une région à ne pas manquer lorsqu’on vient en Argentine, et qui propose une large palette de sports pour les amoureux de la nature grandiose et riante : sports nautiques sur une eau transparente, vélo, marche donnant accès à des points de vue exceptionnels sur tous les hauts sommets splendides…Une station de ski attire ici les autochtones, et même les Brésiliens, nous a-t-on dit.

Nous tombons sous le charme de cette région. Par contre, Bariloche n’a rien de spectaculaire ; son front de lac est franchement  » moche « . Quelques bâtiments en pierre nous rappellent un peu la Suisse.

Mais c’est plutôt une concentration d’hôtels, air B&B, cabanas….sans charme. De plus comme partout ici, les rives du lac sont privatisées, ce qui occulte la vue en grande partie. Pourtant, il faut aller un peu plus loin…ce que nous avons fait.

Le hasard me fait rencontrer une française, Véronique…au rayon boucherie. Nous la raccompagnons chez elle où elle nous présente Pierre ( 93 ans !), très vif. Tous deux ont passé leur vie à naviguer, faisant en particulier des  » charters « , en différents points du globe. Mais un jour, perdant leur bateau, ils ont décidé de s’installer vers Bariloche dans une petite maison douillette au toit de tuiles de bardeaux, comme on en trouve dans la région. Pommiers et pruniers croulent sous les fruits.DSC03608 la maison

Un de leurs ami, Manu, nous vient en aide, nous ouvrant carrément sa jolie maison au toit herbeux qui domine la petite laguna Trébol, afin que nous puissions y faire notre blog, grâce à sa bonne réception Wifi. Ils nous offre aussi ses délicieuses grosses fraises juteuses et sucrées du jardin !

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Nous y restons deux jours, partageant les dîners chez Véronique et Pierre, moments forts et chaleureux remplis d’histoires de marins. Ils vivent heureux ici, entourés de quelques autres français également. Manu nous dit que sur le plan culturel, les spectacles en tous genres se succèdent, car la région est très active, et ils n’ont vraiment pas le temps de s’ennuyer de toutes façons.DSC03600

Très touchés par leur accueil si sympathique, nous les quittons avec l’espoir de les retrouver lorsqu’ils viendront en France.

Notre itinéraire nous fait remonter ensuite jusqu’à la fameuse route 40 (Pan’Américaine), que nous avions laissée plus au sud. Nous découvrons un paysage splendide, et toujours changeant. Au nord de Bariloche, la route bordant le parc Nahuel Huapi suit une rivière limpide aux rives arides et bordées de rochers érodés comme de parfaites sculptures. Que c’est beau, on ne s’en lasse pas !

Ce trajet jusqu’à Mendoza fait plus de 1400 km avec environ 80 à 100 km de piste au milieu, que nous avons dû faire de nuit( !).DSC03824

Nous y traversons des zones montagneuses étonnantes par leurs formes, leur constitution géologique, leur variété ; la route contourne des volcans tout petits ou énormes, se faufile entre des roches aux couleurs improbables, et à chaque nouveau virage, nous nous demandons ce qu’on va découvrir : INDESCRIPTIBLE. Et bien sûr, très peu de villes ou villages !

 

Il nous faut 3 jours et demi pour remonter cette route 40, faisant aussi un  » petit  » détour sur piste (on ne les choisit pas !) d’une journée à travers un remarquable canion digne du Maroc, allant de El Nihuil à Villa Atuel (vers San Rafael), ou nous découvrons les 1ers cactus.

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Après quoi nous nous retrouvons dans une grande plaine viticole dominée par les Andes enneigées, si hautes au-dessus des nuages que nous n’en croyons pas nos yeux. Le changement est aussi brusque qu’inattendu.

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Superbe route 40 que nous quittons avant Mendoza, pour bifurquer en direction du Chili, afin de rejoindre la côte à Valparaiso.

Cette partie de notre voyage est également une merveille. Laissant derrière nous les parcelles de vigne – et les caves, hélas ! -,nous rejoignons un grand lac propice au windsurf, le lac de Potrerillos.

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Bien sûr, de nombreuses familles y pique-niquent ou font leur sport préféré tout autour, et notamment, du rafting, malgré le bas niveau de la rivière qui rejoint le lac.

Plus loin, la route parfois en travaux…

 

…traverse des oasis de peupliers et de saules sur fond de montagnes rouges. C’est une féérie en fin d’après-midi.

C’est après Uspallata qu’elle tourne vers l’ouest et suit le lit élargi de la rivière. On a l’impression que celle-ci a découpé au couteau les cônes de déjection des montagnes pour s’y incruster. Serions-nous au Tibet dans ces paysages si sauvages ? C’est bien ici que J.J. Annaud a tourné son film  » 7 ans au Tibet « , et pour cause !

Une ligne de chemin de fer à voie étroite ( hélas abandonnée dans les années 90) suit aussi ce chemin, et nous sommes admiratifs de toutes les personnes qui ont dû y travailler sous une montagne qui dégringole à pic avec des roches si friables.

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Nous nous rapprochons peu à peu des sommets enneigés de la Cordillère, impatients comme des mômes. Celui que l’on attend, c’est l’ Aconcagua 6962m !

Et la chance nous sourit, car il se dégage, magnifique, imposant.

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…Nous continuons, émerveillés, et grimpons tranquillement,…

…mais sûrement jusqu’à 3200m, décidant de nous arrêter pour la nuit,avant le tunnel du col, à Las Cuevas. Il y a là un restaurant installé dans une ancienne (1953) caballeriza, où nous dînons…seuls …mais devant lequel nous pouvons passer la nuit (ventée et froide), face au cerro Tolosa (5100m).

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Si nous avons bien dormi, nous nous réveillons avec un mal de tête auquel on ne s’attendait pas, ayant fait un petit tour la veille sur place, sans aucun problème. Renonçant à aller explorer l’Aconcagua d’un peu plus près, nous préférons passer le tunnel et redescendre jusqu’à la frontière chilienne.

Il fait maintenant un temps superbe et tous les sommets sont totalement dégagés.

 

 

 

 

CHILI VERT : carretera australe – île de Chiloé – Araucania

Chili vert du 13 au 25 mars 2017

Nous revenons au Chili le 13 Mars par la toute petite frontière de Balmaceda, après 100km de piste poussiéreuse et éprouvante.263 2017-03-13 CHILI

Sitôt passée la douane, c’est l’heureux choc : une route de qualité, un aéroport ( tout à fait incongru alors que nous sortons d’une zone désertique), et surtout, de la verdure.

Des villages s’épanouissent autour d’une ou plusieurs petites églises.

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Très vite, nous rejoignons la carretera australe, partie sud de la Pan’américaine qui remonte jusqu’à Anchorage en Alaska. C’est notre fil conducteur tout au long de ce voyage.

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Coihaique se situe dans une région qui nous rappelle tout à fait la Suisse.

Plantes fleuries identiques à chez nous, et framboisiers, pommiers, pruniers, cerisiers entre autres. Nous voici en Europe, ou  presque, ce qui est totalement inattendu pour nous.

Une petite halte nuit dans une impasse nous permet de faire la connaissance de Patricia et de déguster ses délicieux gâteaux et pains fabriqués dans sa boutique.

Nous apprécions cette rencontre sympathique et ce long moment partagé dans notre camping-car. Javier, quant à lui, nous dépanne gentiment pour notre bouteille de gaz vide.

294 2017-03-14 javier gaz gasco dépannage

Nous suivons la vallée du Rio Simpson, découvrant une végétation très luxuriante à flan de rochers, de multiples cascades et des prairies très vertes d’où émergent des rochers karstiques en pain de sucre nous rappelant le sud thaïlandais.

Ces sous-bois et bords de route sont envahis de « fire-bushs « , de massifs de fushias à petites fleurs, garde-manger des minuscules et si rapides colibris, de grandes fougères et de bambous chiliens, et partout, de grandes feuilles allant jusqu’à 2m de large ou plus, qui ressemblent à de la rhubarbe. Mais les tiges sont couvertes d’épines.

La forêt est dense et les arbres très hauts.

Au fond de fjords tranquilles se trouvent de petits ports de pêche où la plupart des maisons sont en bois.

Les cheminées fument déjà car on sent que l’automne approche. Les enfants ont repris le chemin de l’école.

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Route neuve à Puerto Cisnès, village de pêcheurs où un colon allemand avait fondé une scierie au 19è.

La carretera australe se mue alors en piste.

Nous sommes dans le parc Queulat dominé par le glacier Colgante que nous apercevons entre les failles de la montagne et nous nous arrêtons au « bois enchanté » dont le nom nous fait déjà rêver. Le sentier boueux s’enfonce dans un enchevêtrement d’arbres et de troncs recouverts de mousses vert fluo et de lichens pendouillant. Sous-bois digne d’Alice au pays des Merveilles gorgé d’humidité. On passe au milieu de très hautes fougères, de fushias fleuris, et le sentier grimpe encore plus fort empruntant le lit de petits torrents à sec jusqu’à un lac rond, vert, alimenté par une cascade tombant d’un glacier.

Un peu beaucoup épuisés, c’est là que nous rencontrons Guy (« gaï »), un autostoppeur adorable.

Nous l’amenons plus au nord, ainsi que Felipe, un étudiant Chilien de 17 ans, parti seul au sud pendant ses vacances.

345 2017-03-16 les mêmes

Nos longues discussions, tandis que Bruno zigzague sur une piste en travaux, nous enrichissent mutuellement.

Nous allons de fjords en lacs bleus, admirant de beaux sommets enneigés ou des glaciers étincelants, à chaque trouée de vallée.

Le camping-car bleu n’est pas loin non plus : nous nous croisons parfois, partageant des haltes tranquilles

et finissons ensemble notre périple à Chaiten, bourgade entourée de volcans.

Le Corcovado au sud (2300m), se dresse solitaire tel le Cervin suisse !

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Le volcan Chaiten est, lui, un  » gros fumeur « ,

qui en Février 2008 a explosé, créant un nuage de cendres de 30 km de haut, recouvrant toute cette belle région des Parcs. Puis des lahrs ont noyé la ville sous un mètre de boue. La plage n’est plus qu’agglomérat de troncs et de boue séchée sur plusieurs kilomètres. 442 2017-03-17Le village a été réinvesti dès 2010 par de nombreux habitants, certaines maisons étant excavées de la boue pour être reconstruites.

Mais Chaiten reste une ville de passage ferry pour l’île de Chiloé qui lui fait face.

Si nous regrettons de n’avoir pas eu assez de temps pour explorer les magnifiques parcs, nous optons cependant pour l’ascension TRES PENTUE du volcan Chaiten (1122m).

Elle se révèle épuisante, en plein soleil, les arbres faisant place à de simples troncs morts ravagés par l’éruption.

Il nous faut 3 heures d’ascension et de multiples arrêts où nous trouvons de l’obsidienne, pour atteindre la caldéra d’où émergent 2 gros cônes à pic nous dominant.

Et tandis que nous y sommes seuls, admirant la vue, il se met à fumer de plus en plus : IMPRESSIONNANT …!

Mais rien d’alarmant. Les sommets qui l’entourent ressemblent à des tatous dont les poils seraient les troncs d’arbres morts.

Pourtant la région revit avec le Parc Pumalin tout autour, les lacs et le sommet enneigé du volcan Minchimahuida (2404m).

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Nous prenons le ferry en même temps qu’Etienne, Amélie et leurs 2 enfants.447 2017-03-18 La mer est d’huile, mais hélas, sans que les dauphins ou les lions de mer aperçus à la ravissante plage de sable noir de Santa Barbara, où nous avons dormi, ne suivent le bateau.

La traversée se fait tranquillement en 4h30, nous laissant le temps de faire la connaissance de voyageurs Argentins ou de Fred, un Américain sympathique qui nous laisse ses coordonnées pour la suite de notre voyage et qui part d’îles en îles vers le sud.

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Nous arrivons à Quellon tout ébahis  » mais, c’est la Bretagne, ici !!! « .

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Petit port de pêche à l’extrémité d’une vaste baie, c’est de là que part la …. « Pan’Americaine « , cette route mythique s’il en est, fil conducteur de notre voyage.

Même si les maisons en bois coloré…

…ainsi que toutes  ces petites églises dont 16 sont inscrites au Patrimoine Mondial de l’Unesco, font le charme de cette île de 200km par 50, tout ici nous ramène en Europe : Morbihan pour les criques bordées de sentiers, Normandie pour les prairies parsemées de pommiers et de vaches laitières, Allemagne pour le style des grosses maisons en bois du 19è, voire les Vosges pour les eucalyptus qui se confondent de loin avec des sapins.

L’attrait de la mer nous attire à Cucao sur le Pacifique. « Enfin ! le voici cet océan que nous n’avions pas encore vu (ici) !  » Il ressemble tout à fait aux côtes nord-ouest américaines : brume de mer sur un flot ininterrompu de grosses vagues, fort vent et longue plage sur laquelle les gens viennent en 4X4.

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C’est très sauvage mais bordé curieusement de prairies entourées de haies de mûres (délicieuses !!!), avec vaches et moutons, et bien sûr aussi de parcs naturels. Les touristes n’ont que l’embarras du choix – comme partout – pour louer des cabanas et profiter de la nature vierge.

Nous avons hâte aussi de découvrir l’est, riant encore d’avoir retrouvé Etienne et Amélie garés tranquillement et bien cachés pour la nuit derrière une dune.

Une multitude de petits ports tranquilles s’égrennent. Ils y ont des fermes piscicoles et font du ramassage d’algues à destination des sushis japonnais.

C’est aussi de Chiloé qu’ont été importés en Europe des plants de pomme de terre. Les voici en pleine récolte.

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Nous faisons le circuit des églises par des petites route tournicottantes parfois très très pentues.

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Castro, la  » capitale « , ne nous ayant guère inspirés malgré ses  » palafitos  » (maisons de pêcheurs sur pilotis ),

nous passons un bon moment à Quemchi à observer les oiseaux pêchant de grosses moules entre la côte et l’ilot Aucar que le poète Francisco Coloan, né dans ce village à surnommé  » la isla de las almas navegantes « . Une chapelle, un petit cimetière et un jardin botanique en font un lieu de rassemblement religieux, mais aussi, bien paisible.

Nous remontons ensuite vers le Pacifique où une très jolie côte rocheuse abrite sur un îlot une colonie de manchots. Hélas à cette époque, il n’en reste que 5. A la place, nous observons de près des condors et restons sur la délicieuse plage de Punihuil sur laquelle il faut passer à gué une petite rivière puis rouler avant d’atteindre le coin des pêcheurs.

Une seule nuit sur place nous a semblé bien insuffisante. Nous repartons vers le nord et la courte traversée en bac secoue un peu son chargement de camions très proches de notre camping-car. Bruno n’est pas vraiment serein car rien n’est arrimé !

Toute la chaîne des Andes nous apparaît au loin ensoleillée et enneigée !

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Nous avons hâte d’aller voir de près ces volcans plus ou moins en activité : Osorno, Villarica, Lanin…

La région est parsemée de grands lacs, de parcs et de stations thermales aux eaux chaudes. Evitant Puerto Montt, nous filons à Puerto Varas en bordure du lac de Llanquihue Cette fois, nous quittons la Patagonie et pénétrons dans une partie chilienne où vivait le peuple Mapuche (  » les gens de la terre  » ), environ  500 à 600 ans avant JC. Les descendants sont assez présents préservant leur culture ancestrale à travers l’art culinaire et des manifestations locales.

A Puerto Varas, nous sommes surpris de découvrir une église de style allemand et une petite station balnéaire très européenne.

Elle a été créée par des colons allemands au 19è, qui , comme plus au sud, s’étaient installés sur cette côte, défrichant la forêt dense pour y installer des fermes, et quelques entreprises artisanales. D’autres Allemands les ont rejoint au 20è …!

Au passage, nous recroisons rapidement Etienne et Amélie, mais cette fois-ci, nos routes se séparent.

Le joli lac est dominé à l’est par le délicat volcan Osorno qui ressemble au Fuji-Yama.

Non loin sur le lac, le village de Frutillar semble un des musts d’après les Chiliens .

Un centre culturel très actif, de ravissantes demeures du 19è faisant hostellerie, des chalets, des jardins soignés et fleuris… tout incite à y rester. Mais ici, les camping-cars ne peuvent stationner pour la nuit. Nous longeons les rives du lac, découvrant quantité de très grosses maisons en bois de style allemand. Et même UN, l’unique,  » château  » en bois du 19è avec sa ferme et son allée de tilleuls.

Les propriétés très cossues, sont entourées de domaines agricoles tellement européanisés qu’on en oublie que nous sommes au bord des Andes (mise à part les perroquets et les eucalyptus).

Nous faisons ensuite une halte blog devant la gendarmerie à Lago Ranco. Sa mise à jour relève souvent d’un véritable casse-tête pour trouver un réseau wifi qui ne coupe pas sans arrêt : d’où notre retard constant !

Les rives de ce lac aux eaux limpides sont aménagées pour la promenade et très agréablement fleuries. Il y règne aussi une douceur de vivre…peut-être aussi parce que les écoliers ont repris les cours…ce que nous apprécions pleinement. Les hortensias bleus à côté des mandariniers nous étonnent, comme toute la diversité de la flore à la fois australe, méditerranéenne et continentale…nous sommes séduits.

Hélas, le lendemain, les nuages nous incitent à partir et nous allons vers Valdivia à l’ouest, puis Niebla, tout petit port de pêche à l’embouchure du rio de Valdivia.

Au-delà, la côte tombe à pic dans le Pacifique. Quelques villages se sont établis dans des criques sablonneuses et tranquilles, mais difficilement atteignables en camping-car. Un énorme fog nous chasse de ce secteur .

Nous faisons la connaissance ,de camping-caristes colombiens croisés parfois dans le sud Judi , Heri et leur grand fils. Ils font un tour d’Amérique du sud. Nous espérons les retrouver plus tard à Medellin chez eux !

Revenus sur Valdivia, nous nous arrêtons dans une fabrique de bière allemande pour la dégustation d’un bon gros repas terminé par une glace ….à la bière…

Valdivia est entourée de rivières où des quantités de Chiliens pratiquent l’aviron. La présence allemande est encore très forte ici aussi.DSC03421

Notre route se poursuit vers le lac de Villarica où sont établis les gros bourgs du même nom et de Pucon, dominés par le volcan….Villarica, bien sûr. Il est l’attrait n°1 de cette région, et on nous a dit qu’il fumait, celui-là aussi, ce que nous ne verrons pas car il est caché dans les nuages. Villarica est une petite ville calme, dynamique, touristique et sportive.

Bonne halte reposante en camping-car, au bord d’un lac limpide regorgeant d’écrevisses qui font le bonheur des oiseaux. Pucon, ne nous a pas attirés. Si ce bourg est le paradis des amateurs de treks et des alpiniste grimpant à la caldéra du volcan, c’est aussi le royaume des chalets  » chicos  » à la mode suisse. Et comme un peu partout, les bords du lac sont une fois de plus privatisés, empêchant toute vue lorsqu’on le longe en voiture. Quel dommage !

Nous voici arrivés dans la région d’Araucanie – cité par Jules Verne – et dont le nom est d’origine Quetchua. Araucanien signifie  » guerrier brave « . De fait la capitale de région , Temuco, a été créée  sous la forme d’une forteresse par les envahisseurs espagnols en  1881 pour résister aux attaques des Mapuches qui s’étaient déjà heurtés aux envahisseurs incas, les faisant fuir.

En suivant une excellente route, nous découvrons avec bonheur les célèbres forêts        d’araucarias, sortes de sapins dinosaures puisqu’ils couvraient cette région il y a 225 millions d’années. Ils ont un port vraiment majestueux, un tronc qui ferait penser à un pied d’éléphant garni d’écailles de crocodile et des branches composées d’écailles piquantes… à chacun d’imaginer ! Ces forêts sont extraordinaires, protégées et uniques.

Quant à nous, à peine passée la douane argentine, nous retrouvons…..LA PISTE…

côté argentin

…et dormons dans des taillis, royaume des lapins, au pied du volcan Lanin (3776m) qui nous montre quelque temps son sommet avant de disparaître dans les nuages.

 

Petit bonus et grandes rencontres…