L’arrivée dans des quartiers anarchiques, sales, des marchés improvisés de toutes sortes, nous surprend et nous désoriente. Aucune indication routière non plus.
Pourtant Sucre, construite à cheval sur plusieurs collines, et située à 2750m, est une jolie ville au centre soigné et préservé.
Nous y restons une semaine, dont 6 jours garés dans un jardin-camping exceptionnel, au calme, à deux pas du centre.
Les propriétaires, Felicidad, Alberto et leur fille Carolina sont charmants et de bons conseils.
C’est ici que nous retrouvons avec plaisir Daniel et Karen, qui nous avaient devancés.
Nous alternons visites, promenades en ville et temps consacré au blog, puisque la fibre optique fonctionne parfaitement : un luxe !
Sucre a su conserver et entretenir les vieux bâtiments coloniaux blancs, et de jolies maisons à balcons en bois ou en fer forgé.
Tout amène à la place centrale, Plaza 25 de Mayo, lieu de retrouvailles de Boliviens jeunes ou vieux, à toute heure du jour ou de la nuit.
Autour, nous admirons la cathédrale et ses énormes portails en pierre sculptée, et visitons la Casa de la Libertad, palais colonial et ancien monastère jésuite du 17è siècle. C’est dans l’ancienne chapelle, siège du Parlement (1825-1898) qu’a été proclamée l’Indépendance de la Bolivie en 1825.
Nous découvrons par hasard un petit restaurant » le p’tit parisien tenu par un ancien parisien marié à une Bolivienne.La cuisine y est familiale et de qualité, le patron, Christian, toujours prêt à discuter sur fond de musiques des années 60-70 françaises.Il nous accompagne à la supérette pour nous conseiller dans nos achats, et nous indique le salon du chocolat.
Nous y retournons avec plaisir plusieurs fois, et nous nous régalons de sa cuisine franco-bolivienne (ah, la soupe de quinoa !).
C’est aussi là que nous retrouvons Lucien, Mélanie et le petit George de manière fortuite, puisqu’ils passaient dans la rue.
Les hasards des rencontres nous surprendront toujours ! Et re-bonne soirée tous ensemble.Quand nous reverrons-nous ?
Nous visitons un petit musée privé dans une ancienne belle demeure coloniale dominée par une verrière fabriquée à l’époque par les ateliers Eiffel, le Museo del Tesoro.
Il est consacré aux mines boliviennes les plus importantes : argent, or, bolivianite….pierre semi-précieuse, composée d’amétyste et de citrine. La mine, unique en Bolivie et dans le monde, se situe en Amazonie, au Pantanal sud. Aucune route n’y mène, il faut prendre un avion pour s’y rendre…..
Le propriétaire est passionnant et intarissable. Il a fabriqué des maquettes ultra précises des mines (tout y est, même les lamas !), et conçu des vitrines qu’il éclaire au fur et à mesure de la visite pour créer surprise et coup de coeur. C’est très très bien imaginé, mis en scène et instructif. On passe des métaux bruts aux bijoux et objets transformés. On voit aussi les petits fours en terre ouverts de multiples trous par où s’engouffrait le vent pour augmenter la température et faire fondre le métal, et qui éclairaient toute la colline de la mine de Potosi en particulier. Les bijoux or des Incas étaient très fins et légers.
Sa femme, joaillère, taille la fameuse bolivianite et fabrique justement des bijoux.
Nous faisons la visite en deux jours pour bien en profiter.
Par contre, toute photo est interdite, ce que nous regrettons amèrement.
La visite de l’ancien couvent jésuite San Felipe de Neri nous offre une merveilleuse vue sur la ville depuis ses toits vernissés. C’est aujourd’hui une école de filles qui fonctionne au moment où nous faisons cette visite.
Nous descendons aussi » admirer » (c’est beaucoup dire), la fameuse » Tour Eiffel » qu’une princesse qui s’était rendue en France, a faite construire dans un parc de la ville très fréquenté.
Sucre, ses multiples couvents et musées que nous ne pourrons tous voir, car fermés le dimanche, est une ville animée, agréable, et une étape touristique à ne pas manquer. Certains l’ont bien compris.
Pour les habitants, la queue à la banque est quotidienne, comme partout…et puis toujours ces personnes âgées qui mendient…
Nous partons vers d’autres aventures quand nos batteries commencent à donner des signes de faiblesse (garés sous un arbre), mais blog Argentine et Chili terminé….par contre, notre pare-brise s’est fendu, seul, en plein soleil…!