EQUATEUR : de Quito à la Mitad del Mundo du 22 au 25 décembre 2017

Après cette agréable et très instructive récréation et Noël approchant, nous faisons un saut à  » la Mitad del Mundo « , environ 20 km au nord de Quito, autrement dit la LIGNE DE L’EQUATEUR .

Un grand monument ceint d’un petit village reconstitué et trop touristique, symbolise cet axe mythique.

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Quel honneur d’apprendre que ce sont des français qui ont mené les missions géodésiques aux 18è ( 1736 – 1739 ) puis 19è siècle pour calculer l’emplacement de cette fameuse ligne.

Le savant La Condamine …P1160155

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…était leur chef de file scientifique et il est à noter que l’erreur de calcul commise à l’époque n’est que de 240m par rapport à la véritable ligne, calculée, elle avec des instruments modernes et des satellites. Une performance exceptionnelle pour l’époque quand on voit leurs instruments: astrolabe, sextant et appareil de mesure.

Quelques expériences scientifiques sont présentées, comme l’effet Coriolis qui affecte les courants marins, mais pas du tout le sens  de l’écoulement de l’eau, à droite pour l’hémisphère nord, à gauche pour l’hémisphère sud, ce qui n’est donc qu’un mythe.

Par contre, avec la force centrifuge, la personne qui se positionne SUR la ligne pèse environ un kilo de moins.

De même, un oeuf peut tenir en équilibre sur le centre exact de la ligne !

Le 24 décembre, nous nous retrouvons encore à la mitad del mundo,0°,0′,0 », mais plus à l’est, car un chercheur a découvert que la ligne de l’équateur passe non pas sur le site officiel, mais environ 300 m plus au nord sur le mont Catequilla. Il a annoncé aussi que les indiens quitu-caranqui connaissaient déjà cet emplacement en suivant le tracé exact de l’ombre créée par le soleil au moment du solstice.

Endroit exact où passe la ligne :DSCN8890

mais le gps ne parvient pas à se fixer précisément sur le zéro absolu en raison des perturbations notamment atmosphériques:

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 » ce lieu est plus que mythique mon vieux Milou ! « . Nous sommes heureux d’y être au moment de Noël, et d’y avoir retrouvé la veille, par le plus grand des hasards et en pleine nuit, Martino et Sabine dont on avait fait connaissance sur la côte.

Puis soirée traditionnelle pour notre famille, que grâce à Whatsapp nous partageons avec nos enfants depuis un joli hôtel mirador (piste un peu difficile) où nous dinons et dormons quelques kilomètres plus loin au-dessus de Cayambe illuminée.

Et ce 25 Décembre, nous restons seuls, en compagnie de quelques chevaux, hôtel fermé, admirant la vue sur la petite ville depuis notre parking.

                                                              JOYEUX NOEL

EQUATEUR : de Tena à Quito du 20 au 22 décembre

Le matin nous repartons et faisons un court arrêt dans un zoo censé présenter des animaux de l’Amazonie. Mais ceux-ci nous semblent bien mal soignés. Un pauvre perroquet le ventre à l’air tellement il est déplumé n’arrête pas de parler, on aurait dit une pauvre vieille folle. Il nous dit  » como te vas ?  » continuant son monologue une fois qu’on lui ait répondu  » muy bien, y tu ? « .

 

 

La montée vers Quito se fait en alternance avec pluie et brouillard : nous traversons la forêt des nuages ! Joli et inquiétant.P1150808

Le col, où les arbres ont disparu est à 4000m, sans que cela n’ait d’impact sur notre santé et celle de l’Iveco. Des panneaux routiers incitent à ralentir, car il  » peut  » y avoir des ours à lunettes. Nous redescendons de ce Parc National en direction de Quito et nous installons dans le joli jardin d’ Arie, un sympathique hollandais vivant ici depuis 25 ans et qui possède une excellente pizzéria dans le village voisin, on peut nous croire !

 

C’est lui-même qui nous emmène visiter la capitale historique le jour suivant. Quito est une ville très étendue et incroyablement accidentée, qui s’étire sur 30km avec un quartier neuf et un autre, colonial.P1150812

Elle est également la deuxième capitale la plus haute du monde ( 2850m) après La Paz. Circulation dense et pentes abruptes sont rédhibitoires pour un camping-car.DSCN8819

Nous n’avons le coup de coeur ni pour la  » basilica del voto nacional « , pâle copie de nos cathédrales, dont l’intérieur qui leur ressemble n’est pas fini afin de ne pas payer d’impôts à Rome (!), ni pour les divers bâtiments coloniaux qui pour la plupart ont été transformés en petits commerces ne laissant voir que des cours carrées à colonnettes.

 

 

 

 

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Seule l’église du couvent San Francisco – 16è 17è – est stupéfiante. Si extérieurement le bâtiment ressemble un peu à l’Escorial de Madrid, l’intérieur est COUVERT  d’or…des Incas ! Les enfants, en costumes traditionnels, sont en train de finir une joyeuse célébration religieuse de Noël.DSCN8762.jpg

 

 

Non loin se trouve la rue la plus ancienne de Quito,   » la ronda « , ancien quartier malfamé devenu lieu artisanal qui vit la nuit et dort le jour.DSCN8795

 

Quito, ville colorée, possède plusieurs places toujours animées comme celle du théâtre…DSCN8804

…et surtout, la  » place de l’Indépendance  » où comme partout, on retrouve le palais du gouvernement – où fut signé l’acte d’Indépendance de l ‘Equateur en 1822 -,DSCN8745

le palais de l’archevêché…et la cathédrale.

 

A noter que la capitale est en train de construire deux lignes de métro d’ici 2020 (annoncé !), les marteaux piqueurs ne cessant leur vacarme, justement sur la place San Francisco.

Nous visitons l’admirable musée d’art précolombien où les céramiques de différentes cultures attirent notre attention pour leurs détails, leur finesse et leur modernité:

-les Valdivia sont les plus anciennes (-4000 à -1400)P1160001

-les Jama-Coaque (-350 à +1530)

 

–les Cosang-Coaque (-350 à +1530)cP1160061

ce guerrier participe aux activités chamaniques.

-la Tolita (-350 à +350)

 

le chaman se transforme en félin, à ses côtés 2 figurines en or et en os

-les Manterro-Guancavilca (+1100 à +1520)P1160025

-les Napo (+1200 à +1600)P1160049

le miroir tenu par le chaman lui permet de communiquer avec l’au-delà

-les Duenos: tête moustachue, objet de pouvoirP1160065

–les Carchi-Pasto (+750 à +1550)P1160051

-et puis une civilisation exceptionnelle par la modernité de ses oeuvres: les Chorrera (-950 à -350)

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De nos jours les artistes peuvent s’exprimer différemment:DSCN8788

 

EQUATEUR : L’Oriente de Banos à Tena du 14 au 20 décembre 2017

La petite ville de Banos, extrêmement touristique bénéficie des eaux chaudes du volcan. C’est la fête et la foule nous fait fuir, même si nous aurions pu bénéficier des thermes.

Nous voici entrés dans la selva équatorienne. Les cascades, parfois immenses, dégoulinent un peu partout dans la vallée. Nous faisons un aller-retour, à nouveau seuls dans une nacelle « tarabita  » pour nous rapprocher de l’une d’elle à 200m environ au-dessus du torrent. Ils paraît que les Incas utilisaient déjà ce système pour joindre les deux rives montagneuses de ces canyons.

C’est aujourd’hui un moteur de camion qui tracte les câbles, conduit par un jeune employé.

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L’attraction attirant les vacanciers, d’autres  » tarabitas  » ainsi que des tyroliennes et des sauts à l’élastique ont été installés tout le long du rio encaissé, où poussent de superbes fougères arborescentes.

Mais c’est à Rio Verde que nous faisons la plus jolie halte pour descendre le long du  » Pailon del Diablo « . Il s’agit d’une cascade vertigineuse, de 80m, dont le débit varie de 15 à 60m3 par seconde dans un bruit assourdissant. Un sentier bétonné aboutit à des passerelles, tenues par des câbles, installées au-dessus de la cime des arbres, puis à la cascade elle-même.

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Attention, ça mouille !P1150325

Un autre accès amène les curieux en contrebas, mais maillot de bain conseillé et photos impossibles.DSCN8204

L’excellente route descend jusqu’à Puyo, porte de l’Amazonie.

Nous ne voulons pas nous attarder dans cette ville très commerçante, et remontons vers le nord en direction de Tena. Bruno enchaîne les virages doublé même par les poulets!

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Ici aussi c’est très construit partout avec de nombreuses maisons en bois sur pilotis.DSCN8494.jpg La  » selva « , bien que présente en bosquets, a laissé la place aux multiples cultures habituelles.

Nous déplorons, comme partout en Equateur, l’absence de miradors le long de la route. Il est pratiquement impossible de s’arrêter, sauf sur la route, car l’asphalte est longée de profonds caniveaux et les seules entrées bétonnées sont privées. C’est dommage car nous aurions aimé profiter des vues parfois étendues sur la forêt amazonienne à l’est.

Nous faisons halte à Misahualli le long du fleuve Napo qui rejoint bien plus loin l’Amazone.

Le restaurant  » el Jardin  » qui a effectivement un ravissant jardin accepte que l’on s’y gare pour la nuit si on y prend un repas.Comme il est bien noté, nous n’hésitons pas une seconde et mangeons très bien, seuls encore dans une salle ouverte sur le jardin et décorée pour Noël.

C’est là que, laissant notre camping-car sous bonne garde, nous partons sur le Napo dans une longue barque en bois avec un jeune étudiant en tourisme.

 

D’emblée, le fleuve à l’eau limpide nous séduit. La forêt que nous longeons est belle, dense et colorée. Nous y apercevons des mini- singes  » chichiquos  » mais si petits dans cette immense forêt !.P1150440 Dans un rapide, un tourbillon nous fait faire un demi-tour brutal et on s’échoue…  » pas de chance, mon vieux Milou, nous sommes toujours là « .

En fin d’après-midi nous partons en barque sur une petite lagune privée et récidivons la nuit.

La quiétude du lieu nous enchante, mais nous observons peu d’animaux à part des singes et quelques oiseaux. Les caïmans refusent de se laisser voir la nuit, sauf leurs yeux qui brillent dans l’obscurité…et pas même un serpent à l’horizon ! alors que nous avançons dans de hautes herbes et une végétation confuse.

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Le lendemain nous partons pour la journée en forêt primaire à une heure et demi de bateau à moteur jusque sur un affluent du Napo,  » l’Arajuno  » avec un petit groupe et un guide.

Nous faisons un arrêt dans une communauté de femmes qui initient les touristes à leur artisanat et à leur mode de vie.

Les peintures rouges qu’elles se mettent sur le visage sont issues de » l’achote ».

Si notre guide ne recherche pas les animaux, qui pour beaucoup ont fui bien plus loin en forêt, il connaît bien la flore et nous détaille les propriétés diverses de nombreux arbres et plantes.

Voici la liane  » curare « , un anesthésiant bien connu…P1150539

 » el peine del mono  » : la graine ronde sert de peigne…DSCN8423 corcho ou el peine del mono

l’arbre à cannelle dont on n’utilise plus que les feuilles pour préserver l’arbre lui-même…

le  » hunguraga « , palmier très dur utilisé pour la construction ( palmes et tronc) et où se nichent les  » chontacuros « , ces gros vers blancs comestibles ( beurk !) mangés crus  (juteux) ou grillés.P1150540

Notre guide s’amuse aussi à habiller de pied en cape la future reine de la forêt.

La forêt est magnifique.

La halte du repas nous permet de nous baigner avec  délice à partir d’une jolie plage de sable.DSCN8476

Un seul ennui, ces toutes petites noires quasi invisibles , mais féroces qui nous piquent. Bruno, resté en maillot de bain le temps du repas ( riz-haricots, ananas), aura une bonne quarantaine d’impacts, rien que dans le dos. Le problème, ce sont les cloques qui apparaissent quelques jours plus tard. Marie-Anne plus sensible, en fera l’expérience désagréable. C’est le  » sang de dragon « , sève rouge d’un arbre, acheté aux indiennes sur le marché, qui se révèle vraiment efficace : en quelques heures, le liquide rouge-sang, qui se transforme en pommade blanche quand on le frotte, cicatrise plaies et/ou ampoules. Il est excellent aussi pour calmer toute démangeaison et soigner, nous a-t-on dit, les mycoses.DSCN8299 La forêt est une véritable pharmacopée pour les indiens. Ceux-ci se battent pour qu’elle soit  préservée, comme cette femme dont la tribu guarani se trouve à 5 jours de bateau en pleine Amazonie.

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Elle vit du tourisme (un dollar la photo) et cherche à récolter assez d’argent pour aller rencontrer le Président en compagnie d’autres indiens… P1150361…et plaider leur cause. Néanmoins, elle nous dit aussi que ses enfants font des études. Les indiens de la forêt sont loin d’être  » arriérés « , ce qui n’empêche pas certaines tribus restées hostiles à toute arrivée d’étrangers, de les tuer s’ils passent la limite de leur territoire. En effet, trop de bûcherons et de mineurs viennent détruire la forêt nourricière et souiller les rivières. Les indiens n’ont alors aucun état d’âme, et on peut les comprendre…

Nous terminons la journée auprès de ces charmantes bestioles…

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…mais les singes sont plus drôles!

De Misahualli, village touristique où les singes  » capuccino  » guettent tout ce qu’ils peuvent chaparder, notamment au niveau de la plage…

…nous remontons vers Tena.DSCN8566 tena.jpg C’est une petite ville traversée par deux rios, la Tena et le Pano, qui se rejoignent en son centre. La municipalité a construit un  » malecon  » bien conçu et superbement décoré et illuminé en cette fin d’année.

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Elle a eu aussi l’idée de transformer l’ancien aérodrome en terrain de jeux multiples pour tous, ce qui attire les gens en soirée, mettant une joyeuse animation.

Pour nous, le hasard nous mène chez Ruben.DSCN8603 camping tena ruben Il a un petit terrain à 3km au bord de la Tena qu’il va transformer peu à peu en camping.DSCN8570 camping chez ruben Très accueillant, il nous montre les fines poteries réalisées par sa mère, et dessinées avec 3 ou 4 cheveux réunis comme un pinceau. Il les expose dans une cabane circulaire en bambou et toit de palmes tressées qu’il a lui-même construite.DSCN8569 Il nous montre les palmiers qui servent à faire les panamas.DSCN8568 palmiers pour faire des panamas

Nous allons nous baigner dans le courant de la rivière assez limpide et bien agréable. Cela nous rafraîchit, car dans le camping-car, la chaleur s’est accumulée ces temps-ci.P1150664

Le lendemain, nous avons rendez-vous dans une petite agence  » caveman  » spécialisée en canoë et rafting. Le jeune propriétaire, Jaime, est charmant. Une chance inouïe : nous sommes seuls avec un guide et un jeune sauveteur kayakiste au cas où, à partir descendre en raft 25km sur un affluent du rio Napo, le Jatunyacu. Pour nous, c’est une première d’autant que c’est une descente classe III. Mais bien équipés et bien briffés, nous passons une journée mémorable, affrontant pas mal de rapides avec de bonnes vagues et des tourbillons, entre deux portions de calme plat où notre guide, natif d’ici , nous parle de sa culture et de sa région. C’est un vrai bonheur, et l’occasion de nous re-baigner lors de la halte repas sur une petit plage.

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Et  » même pas tombés à l’eau mon vieux Milou « .

Nous sommes d’autant plus chanceux que le soir même, la pluie commence à tomber de plus en plus drue, et le lendemain, notre jolie Tena a doublé de volume, devenant marron !

Cela sonne le départ en direction de Quito, la capitale….

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EQUATEUR : de Bahia de Caraquez à Banios du 9 au 13 décembre 2017

Tout le long de l’embouchure du fleuve Chone, s’égrènent des bassins de crevettes. C’est une industrie qui marche.

C’est un peu le pays de cocagne pour l’agriculture où se mêlent manguiers, bananiers plantains, cacaoyers, grasses prairies où paissent des vaches noires et blanches de type hollandaises. La forêt a été bien déboisée.

Nous faisons une halte nocturne bien sympathique devant un restaurant dont les propriétaires nous expliquent la nonchalance des Equatoriens, qui ayant tout n’éprouvent pas le besoin d’aller de l’avant. Ils déplorent la mauvaise gestion des exportations comme par exemple le cacao, et la formation insuffisante des jeunes à l’école qui ne les forme pas à l’esprit d’innovation.DSCN7691

Ayant rejoint la vallée centrale , ultra construite, nous allons jusqu’au Parc du volcan Cotopaxi (5897m).DSCN7730.jpg Après les sapins vient le  » Paramo » , 3800m, sorte de steppe à perte de vue,où poussent de jolis  » quilotas », et d’où émergent les volcans. Ils sont encore actifs.

Il ne fait pas chaud. Notre Iveco avale la piste noire qui grimpe au parking du Cotopaxi ;

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elle est difficile, très ondulée et pleine de trous. Elle ressemble à des vagues et Bruno doit passer en force en 1ère. Du reste, nous ne pouvons pas franchir l’ultime virage tellement il est creusé, pentu et serré, certains 4X4 ne s’y essayant pas non plus se garent à côté de nous.DSCN7762

Heureusement nous sommes presque arrivés.

Nous montons à pied en une heure par un sentier de lave en zigzag, jusqu’au refuge José Rivas situé à 4800m. C’est le plus haut volcan encore en activité du pays, et l’un des plus hauts du monde. Il s’est réveillé en août 2015, crachant un panache de fumée et de cendres hauts de 8 km provoquant l’évacuation de milliers d’habitants.

Pour nous, le souffle est court, les arrêts nombreux, mais nous arrivons tout près du glacier. Le chocolat chaud est le bienvenu.

 

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Nous ne poursuivons pas jusqu’à la glace, car hélas les nuages sont aussi de  la partie, se transformant bientôt en orage et grésil. Alors nous redescendons très prudemment dans le brouillard.

Le lendemain nous faisons une jolie boucle routière le long des volcans jumeaux Ilinizas (5126m et 5248m)…

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… pour rejoindre la fameuse laguna  » Quilotoa « . Il s’agit d’un lac de cratère remarquable.DSCN7815

Nous nous contentons de l’admirer depuis un banc à l’écart du village qui est en pleine extension touristique.

 

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Nous n’avons pas vraiment envie de descendre au bord de l’eau, constatant l’épuisement de ceux qui en remontent. Moment de plénitude…DSCN7824

…tandis que des enfants rentrent joyeusement de l’école en longeant le bord du cratère.DSCN7821

La fin de la boucle routière longe le surprenant canyon du rio  » Toachi  » et les cultures s’étagent partout en délicats patchworks jusqu’en haut des montagnes.DSCN7838.jpg

Les villages éprouvés fortement par les tremblements de terre n’ont plus aucun charme.

Ici, les clôtures sont en cactus comme dans le nord du Chili.

La vallée centrale est décidément trop construite…DSCN7858.jpg

Le jour suivant depuis la ville d’Ambato,…DSCN7875  12-13.jpg… nous bénéficions d’un soleil radieux pour faire une autre boucle : le tour du spectaculaire Chimborazo (6310m), sommet le plus haut de l’Equateur.DSCN7872.jpg

C’est là que nous remarquons que le Cotopaxi fume . Dire qu’on en n’avait rien vu en grimpant dessus !DSCN7871.jpg

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Le Chimborazo est aussi une  » belle bête  » qui se fait de plus en plus imposant au fur et à mesure que nous nous en rapprochons ayant traversé encore de bien jolies campagnes.

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C’est un volcan isolé dominant un désert ressemblant à l’Altiplano bolivien, domaine des vigognes.

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Nous l’auscultons sur presque toutes ses faces, admirant l’énorme couche de glace qui le recouvre.DSCN7921.jpg

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Il est considéré comme  » endormi « . Une piste facile et large mène au premier refuge        ( Carrel) à 4800m d’où la vue est très étendue.

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Le sentier qui mène au deuxième refuge ( Whymper), 600m plus haut, est constellé de tombes en son début.

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C’est une ascension qui ne pardonne pas et ce sont souvent des jeunes qui ont perdu la vie dans cette montagne !!

Nous rejoignons la neige et dépassons le refuge jusqu’à un petit lac rosé situé à 5100m.

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Nous sommes seuls et là il ne fait pas trop froid : la montagne nous appartient !DSCN8014

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Marie-Anne aperçoit deux alpinistes, partis établir un campement plus haut. Eux vont vraiment  » faire  » le Chimborazo, une épreuve redoutable à cette altitude.

Les nuages arrivent en cette fin d’après-midi comme pour nous inciter à redescendre sans regret dans la vallée centrale de Riobamba.

La ville est importante et cernée de volcans. Outre le Chimborazo, il y a non loin l’Igualata (4430m), DSCN7867 (2)l’Altar (5319m)DSCN8061 et le très jeune Tungurahua (5023m), volcan le plus impétueux des Andes à ce qu’on dit. C’est un strato-volcan de type strombolien dont la dernière éruption date de 2014. DSCN8065Mais c’est vers lui que nous nous dirigeons en soirée, par une petite route bien plus agréable que l’autoroute centrale nord sud qui va de Quito à Cuenca. Nous avons décidé de remonter par l’Oriente amazonien.

Nous dormons face au Tungurahua, mais cerné d’une écharpe de nuages, il se tient tranquille.DSCN8094

Alors que le lendemain nous roulons dans la cendre, un camionneur nous arrête et nous dit  » mais comment êtes-vous arrivés là ? « . La petite route, qui ne figure même pas sur nos cartes, n’est que lave noire.

Les villages y sont accrochés…jusqu’à la prochaine éruption. La terre y est particulièrement fertile et généreuse.

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EQUATEUR : de Guayaquil à Bahia de Caraquez du 29-11 au 9-12-2017

Notre Iveco nous attend sagement. Seules les tablettes de chocolat dans un placard, font la tête : il fait 36° dans le camping-car !

N’ayant aucune envie de rester dans cette cour d’hôtel pur la nuit, nous partons, le plein d’eau et e courses faits, pour Salinas, sur la côte. C’est  » la  » station balnéaire de l’Equateur, et son front d’immeubles ne trompe pas.

 

Au moment des vacances, de fin décembre à févier, cela doit valoir la côte d’azur. La mer est claire en apparence, et turquoise. Bien sûr nous la testons, mais seuls sur la plage devant laquelle nous avons pu dormir.

 

C’est ici que se situe la pointe extrême ouest du continent sud américain. A dire vrai, ce sont les militaires qui occupent ce cap mythique.DSCN7431

Nous passons une très agréable soirée chez Pedro et Patricia, un couple rencontré à la caisse d’un supermarché de Guayaquil et vivant ici. Ils occupent un appartement clair et moderne et parlent français. Cette soirée est aussi l’occasion d’améliorer nos connaissances linguistiques réciproques, sur fond de discussion très profonde et amicale.P1140660.jpg

Comme dit Pedro  » le hasard n’existe pas ! « , une réflexion que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Nous espérons que le mots  » amitié  » restera à jamais inscrit entre nous.

Salinas est bien sûr lié aux salines toutes proches fréquentées par des oiseaux spatule.

 

Mais la très longue plage ouest de cette péninsule est réservée aux tortues qui viennent y pondre. Des piquets indiquent les dates des pontes ; ils est interdit de s’y baigner, peut-être aussi en raison des courants.

Néanmoins les détritus provenant sans doute des pêcheurs n’incitent pas à la baignade.

Quelques petits ports attirent frégates et pélicans.

 

Nous remontons la côte après avoir fait une sympathique halte sur le parking de l’extravagant hôtel- musée  » faraillon dillon « , de Yolanda et de son mari ancien capitaine du  » Cotopaxi « , amoureux de tous objets marins…DSCN7474

 

 

Nous réalisons que, comme au Pérou il y a encore beaucoup de simples villages de pêcheurs, aux maisons en bambou, aux rues en terre, et aux plages assez sales.

 

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Pourtant quelques baies adoptées par les touristes sont plutôt agréables. La mer ici est bonne et bleu turquoise, donc attirante.

Pour nous, le temps est gris, dans l’ensemble, mais quelques belles éclaircies bonifient les paysages.

 

Nous avons bien aimé Ayangue…DSCN7483.jpg

…Salango, son île et ses pêcheurs malgré l’usine à poisson en bordure de plage,…

 

…et Puerto Lopez où nous sommes restés plusieurs jours garés entre deux hôtels face à la plage.

 

 

Il faut le préciser, la plage est nettoyée au tracteur chaque jour. On peut imaginer la horde de touristes qui doit envahir ces petits bourgs pendant les vacances, dont européens et américains ; d’ailleurs nombre d’entre eux s’y sont établis.

Nous en avons rencontré plusieurs, enchantés de leur qualité de vie, et décidés à y rester, comme Samuel, un Suisse chez qui nous faisons halte dans son joli jardin fleuri à Puerto Cayo.

 

C’est là que nous faisons la connaissance de Martino, Sabine et leurs deux enfants, Rémi et Anna.DSCN7572.jpg

Nous nous baignons souvent, seuls, car les vacances ne commenceront que fin Décembre, mais les décorations de Noël sont déjà en place…DSCN7555.jpg

C’est plus au nord à San Lorenzo que nous arpentons une longue plage où de nombreux emplacements sont délimités là où les tortues ont pondu, un panneau indiquant la date de la ponte.

 

La côte alterne entre forêt équatoriale sèche, qui ressemble pour sa flore aux Galapagos…

 

…et forêt humide bien verte où vivent serpents, singes, etc…

 

Nous n’avons pas vraiment le temps d’aller explorer le Parc de Machalilla, mais à regret.

Nous décidons de remonter encore plus au nord jusqu’à San Jacinto. La route s’éloigne un peu dans les terres, et c’est l’occasion de voir des forêts de  » Ceibos « . Afin de se protéger des prédateurs, ces arbres portent des épines épaisses sur le tronc lorsqu’ils sont jeunes, car leur écorce est tendre. Adultes, ils perdent ces épines et deviennent de très beaux arbres tantôt tortueux, tantôt altiers. Vieux, leur tronc enfle,  » comme un vieux  » nous a dit Samuel, et devient creux.

 

Nous traversons aussi des campagnes très  » thaï « , avec rizières, cocotiers, bananiers, avant de retrouver la forêt sèche. C’est étonnant tous ces changements radicaux en peu de kilomètres.

Notre dernier bain sera à San Jacinto, petit bourg de pêcheurs, tranquille.

 

Nous revoyons dans l’eau les fameuses  » voiles portugaises  » bleues, que nous avions déjà repérées au nord Pérou.P1120098 Marie-Anne en a eu une petite sur le bras aux Galapagos, et garde encore la trace de la longue tentacule urticante. Mais ces féroces organismes arrivent aussi en Bretagne en ce moment même. Il n’y a là rien de très rassurant quand on sait que les plus grosses peuvent être mortelles.

Ne pouvant malgré tout nous passer de la mer, nous poussons jusqu’à Bahia de Caraquez, au bord de l’embouchure du Rio Chone.DSCN7641C’est une petite ville en pleine reconstruction, suite au terrible tremblement de terre de 2016. Certains immeubles ou maisons sont restaurés, d’autres détruits. La ville est en pleins travaux, mais nous lui trouvons un certain charme.

 

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Nous venions aussi pour visiter son musée, mais il est fermé. Ce sera notre dernière halte trop courte au bord de la mer.

Il est temps de continuer le voyage, et nous passons le pont pour nous diriger vers les Andes du centre du pays, et ses volcans.DSCN7646.jpg

 

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