EQUATEUR : de la frontière à Guayaquil du 9 au 20 novembre 2017

A peine la frontière passée, nous prenons conscience que tout change.DSCN5844

Le Pérou côtier était désertique et sale, le sud de l’Equateur, bien que fortement déboisé, ici, conserve les traces de sa forêt avec de gros arbres ressemblant à des baobabs.

Les routes sont bonnes.

Le soleil tape fort. Nous nous rendons à Zaruma en passant à travers une forêt                    » équatorienne « .

C’est un bourg minier fortement pentu qui a conservé de ravissantes maisons coloniales autour d’une église en bois, colorée.DSCN5878

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Ici, il y avait une importante mine d’or aussi réputée que Potosi en Bolivie, et les Espagnols sont arrivés… Aujourd’hui encore, il y a un gisement sous le village, ce qui suscite des mouvements ouvriers entre ceux qui veulent pouvoir ouvrir des galeries et ceux qui veulent protéger le bourg, tandis que quelques  » malins  » creusent déjà sans autorisation…ce qui a fait écrouler une école en plein centre !P1120332

On nous suggère de rejoindre Loja, plus à l’est, par une nouvelle route. Bien des éboulis de pierres l’encombrent,  mais nous passons.

Pourtant la route neuve s’est effondrée à moitié suite à une secousse tellurique et à de fortes pluies. Les employés des routes nous disent que le gouvernement ne donne plus d’argent désormais. Ils sont donc impuissants pour réparer la chaussée.

Au-delà, nous sommes surpris de nous retrouver sur une piste, longue, trop longue, avec beaucoup de tôle ondulée, mais la vue est superbe à la nuit tombante.

Au détour d’un virage, la nuit, nous stoppons stupéfaits : devant nous se dresse une énorme basilique de style « baroque crème chantilly » toute illuminée.DSCN5965

Nous voici devant le sanctuaire de Cisne où la Vierge serait apparue.DSCN5966

Il faut le voir pour le croire dans un endroit aussi perdu. Les petits marchands de pieux souvenirs sont installés sur la place et les pèlerins font bénir leur voiture par les prêtres après la messe du lendemain.

Nombreux sont ceux qui viennent en costume traditionnel par bus entiers. D’autres montent à pied le long d’un chemin de croix, sur la route de montagne qui vient de Loja.DSCN6000

Nous empruntons cet itinéraire pour rejoindre cette ville après avoir visité le sanctuaire.

Loja, une des plus anciennes villes du pays, aérée et verte, nous plaît tout de suite.

Son parc public à thèmes est un vrai paradis pour sportifs et enfants de tous âges.

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Nous avons l’accord exceptionnel du gardien, pour nous garer pour la nuit devant le théâtre tout neuf.DSCN6021.jpg

Car Loja est une ville notamment dédiée à la musique. De grands artistes y sont nés.DSCN6009

Son université est également réputée.

Nous poursuivons vers la ville de Cuenca, située dans l’Azuay, à 2500m au fond d’une riche vallée. Nous voici presque en  « Savoie » avec de vertes prairies et de belles vaches.

Néanmoins les villages conservent leurs traditions comme à Saraguro.

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Tout est propre et bien entretenu. Les maisons sont modernes, cossues, entourées de jardins fleuris. Plus rien à voir avec le Pérou.

Il y a alternance d’eucalyptus et de sapins en altitude. L’Equateur, c’est vraiment comme ça ?

Cuenca nous ravi. Nous nous y sentons bien. Ville coloniale, mais résolument moderne, ville culturelle, bordée de grands parcs et de torrents traversant des jardins bien taillés.

C’est ici que sont fabriqués les fameux chapeaux  » Panamas « .  » Très tentant mon vieux Milou « …Ils sont fabriqués à partir des fibres d’un palmier côtier, le « toquilla », puis blanchis à la chaux. Les artisans de Cuenca leur donnent une forme à la vapeur, au maillet et au fer puis les « finissent » en arasant les bord et en les décorant d’un joli ruban.

Ils sont réputés pour leur légèreté, leur souplesse et leur longévité. Ils peuvent coûter jusqu’à 3000euros en fonction de la finesse de leurs fibres et du type de tressage choisi.

C’est couvre-chefs sont appelés ainsi car c’est à partir de Panama qu’ils étaient exportés dans le monde entier.

Garés dans un parking gardé, nous pouvons arpenter le centre-ville à notre guise. Nous visitons le petit musée des cultures aborigènes, présentant 5000 objets d’une collection privée, retraçant l’évolution des tribus indiennes de la période Valdivia jusqu’aux Incas.

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Le musée Pumapungo est tout aussi intéressant.DSCN6177

C’est la partie ethnographique qui nous touche le plus.

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Et pour clore la visite, nous découvrons les têtes réduites des  » Jivaros  » ou indiens  » Shuars « .

Le gardien nous explique que régulièrement, ils ouvrent les vitrines pour couper les cheveux…qui continuent à pousser ! Vraiment l’effet ressenti est assez dérangeant.

Vous êtes prêts à les voir?P1120741

Ces têtes viennent d’Amazonie et sont celles soit de meurtriers condamnés à mort par leur tribu, soit d’ennemis.

Les objets présentés sont très beaux et permettent de réaliser le réel savoir-faire de ces peuples qu’on a souvent traités de  » sauvages « .

Les descendants actuels sont fiers de leurs ancêtres.

Nous allons au Parc  » Las Cajas  » à une heure de route de Cuenca, et malgré les nuages, nous admirons une nature vierge truffée de lacs et de fleurs inhabituelles, lors d’une petite promenade à 4000m.

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Il fait frais et nous nous installons devant un bon feu de cheminée pour déguster une truite rose grillée.WP_20171116_001Le soir même, de retour en ville, nous assistons à un concert donné par un excellent et original pianiste américain vivant à Cuenca. Il accompagne aussi un mandoliniste et une chanteuse habituée des scènes de Brodway. Au programme : de la musique baroque, mais aussi du jazz, des danseurs et  » les Beattles « . Un vrai régal !

Les sommes récoltées iront aux sinistrés du tremblement de terre de 2016, sur la côte nord.

Bonheur de vivre de telles soirées. Nous bavardons avec quelques personnes, c’est facile et très plaisant… bien que sans suite, nous le savons.

Nous partons visite le plus grand site Inca d’Equateur, Ingapirca, plus au nord.

Un peu aseptisé, il a surtout été bien pillé au fil des ans.DSCN6305

Seul le temple Inca ovale en pierres vertes a résisté et nous offre encore un bel aperçu de leur savoir-faire, même si les « canaris  » qui les ont précédés étaient déjà  » évolués « , utilisant par exemple leur calendrier lunaire de 30 jours pour connaître les dates des semis, notamment. Un ingénieux système d’adduction d’eau complète l’ensemble.

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Nous quittons toute la région montagneuse sud de l’Equateur pour aller vers Guayaquil. En peu de kilomètres, nous retrouvons 2500m plus bas sous les nuages, la forêt dense et ses fougères arborescentes…DSCN6351

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…puis les multiples plantations de bananiers, cacaoyers aux cabosses brun/rouge, manguiers, canne à sucre, tecks et palmiers. L’Equateur est le premier producteur de cacao et se dit le meilleur.

Guayaquil, capitale économique du pays est traversée par le large fleuve  Guayas aux eaux boueuses bordées de mangroves.

L’activité y est débordante.. C’est aussi le plus grand port de l’Amérique du Sud.

Nous montons au phare du Cerro  » Santa Ana  » (444 marches),…

 

…puis nous partons à la découverte du fameux  » Malecon 2000 « , promenade de 2km5, ou se concentre tout un espace commercial et de détente pour petits et grands.

Les décorations de Noël sont déjà en place !

Ce quai rénové et agrandi est très agréable et rafraîchissant au sein d’une ville si grande.DSCN6436.jpg

Nous garons notre camping-car dans la cour fermée d’un petit hôtel non loin de l’aéroport. C’est bien sécurisé, et nous pouvons partir tranquilles pour une petite croisière d’une semaine…aux GALAPAGOS !

 

 

 

 

 

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