COSTA RICA du 6 mars au 3 avril 2018

Drôle de frontière où « Costa Rica » ne figure qu’en petites lettres sur un bâtiment anodin. En 2 heures photocopies, assurance et tous tampons sont faits. Pas mal !DSCN2414

A nous le Costa Rica !!! Tout change : ambiance  » jungle « , ce qui nous plaît d’emblée.

Nous descendons sur la côte Pacifique à Golfito, ancien port bananier, prospère jusqu’en 1980, où nous nous devons d’être prudents, nous a-t-on dit. La plupart des maisons ont des grilles et des barbelés.DSCN2424DSCN3901

Pourtant les  » ticos  » ainsi qu’on appelle les locaux pour les distinguer des  » gringos « , ont l’air bien civilisés, respectant le code de la route, faisant des sourires et de grands bonjour. Par prudence,  nous passons la première nuit à côté des gardes-côtes. La baie du  » Golfo Dulce  » est calme et apaisante.DSCN2429

Nous nous dirigeons vers la Péninsule d’Osa où se trouve le Parc national du Corcovado. Jolie route asphaltée dans la forêt sur fond de Golfe.

Les cigales sifflent tant et plus de manière stridente…c’est bien la jungle retrouvée!

Nous nous posons à Playa Blanca, plage tranquille, bordée de gros ficus, de cocotiers et d’amandiers (pas les nôtres), dont les aras macaos adorent les fruits, mais ils ne sont pas les seuls.DSCN2520

Du reste, une dizaine de ces beaux spécimens rouges, jaunes et bleus, qui font un raffut de tous les diables,  volent d’arbres en arbres au-dessus de nous. Le spectacle quotidien nous comble.P1180663

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Pas de vagues, mais une eau chaude dont nous profitons immédiatement à la nuit tombante : le rêve ! Ce n’est pas mal du tout malgré ces micro-algues qui picotent par endroits quand on nage. A chaque brasse, nous sommes entourés de petits points lumineux dus à des micro-organismes phosphorescents. C’est joli comme tout.

La mangrove est juste là, mais ni crocodiles, heureusement, ni serpents, en principe !

A coup sûr nos  » vacances  » commencent ici.

C’est à Puerto Jimenez, fin de la route goudronnée sur la Péninsule, que nous laissons le camping-car pour une journée dans l’unique camping, à deux pas d’une plage de sable noir.

Nous partons dans le Parc du Corcovado, via une agence avec d’autres touristes. Et là le rêve commence…

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Que ce soit la plage sans fin bordée de cocotiers, et d’une forêt secondaire luxuriante, où poussent même des bananes carrées, les déferlantes turquoises, ou la faune, tout est exceptionnel. On se croirait dans Ko-lanta.DSCN2634

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Mais ne pas oublier que nous ne sommes pas seuls…DSCN2639

Plus au nord, le Parc côtier  » Marino Ballena  » nous retient. Ici on peut peut prendre sa douche avec une bande de singes congos (têtes noires) dans l’arbre juste au-dessus.

Le soir et tôt le matin, ces singes hurleurs de la taille de petits chimpanzés se mettent à  » aboyer  » allant jusqu’à pousser des rugissements presque effrayants, tant ils sont puissants. La nuit, nous les entendons à quelques mètres du camping-car. Nous sommes toutes ouïes, sourire jusqu’au oreilles. Les singes restent dans les arbres, et n’en descendent pas.

Des lucioles se promènent tout autour, petites lumières qui s’allument quelques secondes, allant et venant. Nous dormons, seuls, devant les cabanes des gardes du Parc.

Nous voyons beaucoup d’iguanes, très différents de ceux des Galapagos. Comme les lézards, ils courent vite et grimpent dans les arbres où, comme les singes ils aiment faire la sieste, négligemment allongés sur les branches.

Ayant payé l’entrée du Parc où le stationnement est gratuit, nous nous baignons au gré de nos envies. Fleurs, oursins minéralisés, cocotiers, l’eau chaude comme dans une baignoire, c’est un vrai luxe dont on rêverait sur nos côtes atlantiques.

Nous marchons jusqu’à une crique digne de l’île de Robinson Crusoé.DSCN2866

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Là il faut faire la part du rêve et de la réalité : pas facile de couper une noix de coco avec un caillou !DSCN2852

Quittant ce merveilleux secteur dont l’accès payant limite les gens sur la plage, nous longeons toute la côte sud bordée de collines couvertes de jungle qui peu à peu se raréfie. Il fait très chaud. Nous recherchons toujours l’ombre (au détriment de nos capteurs solaires), et évitons les nombreux accès aux plages par des pistes trop longues ou réservées à des propriétés privées.

A Quepos, nous nous rendons directement à la marina. C’est assez joli ici.

Les yachts, comme le 4 mâts  » windstar  » (vu à Panama), y font escale.DSCN3014.jpg A côté, nous pouvons passer la nuit devant le gardien du petit parc Nahomi qui domine une crique rocheuse. Sécurité garantie  et vue exceptionnelle sur les criques que Bruno va explorer avec son masque et ses palmes.DSCN2922.jpg

Nous y restons 2 jours, le temps de visiter le trop réputé Parc   » Manuel Antonio  » à quelques kilomètres.

Outre de longs sentiers bétonnés qui serpentent dans la forêt sur la colline, il y a de magnifiques plages.

Après une journée de grimpette en pleine chaleur où tout est sec (pas même de cascades), c’est DIVIN, de pouvoir nager sans fin dans cette eau turquoise chaude et transparente…un coin sublime qui n’a rien à envier à la Thaïlande.P1180967

Pourtant ce sont des cars entiers avec beaucoup de Français qui viennent ici en raison des plages et de la faune promise, mais nous arrivons à nous isoler, et en suivant de loin les guides, nous repérons les animaux cachés, comme ces toucans, cette chouette et ces paresseux à deux ou trois doigts, et même, ce petit agouti.

Les singes à tête blanche sont l’attraction à portée de main.

Au-delà de Quepos, d’où nous aurions pu aller observer des baleines, une fois de plus parties depuis peu, la forêt a laissé la place aux plantations de palmiers à huile, qui dénaturent le paysage.

De temps en temps nous longeons une usine à huile et des villages tous identiques. Le stade c’est le  » centre « . Autour, parfois une église, et des maisons souvent en bois.

On ne peut pas dire que l’habitat du Costa Rica ait un véritable intérêt.

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Après une côte tantôt plate, tantôt rocheuse, Jaco est l’occasion d’une halte nuit..

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…où, garés devant la plage et un petit rio, nous nous baignons avec bonheur.

La police ne nous dit rien et nous sommes étonnés par la discrétion des costaricains. Contrairement aux autres pays, ils ne sont pas trop bruyants le soir.

En remontant la côte pour rejoindre la capitale San José, nous traversons un long pont sur le rio de Tarcolès. En-dessous barbotent de GROS crocodiles. Ils sont légion sur ce rio, mais ils savent qu’ici, les gens leur jettent de la viande…bon restaurant en somme !

C’est l’attraction, mais mieux vaut ne pas basculer depuis le petit parapet du pont où on est frôlés par camions et autos.

Après la chaleur étouffante de la côte à cette saison, (il a fait 40° dans le camping-car), nous retrouvons une température agréable à San José située à 1200m.

Cette ville a subi les colères du volcan Irazu tout proche en 1963 et 1994, si bien que son architecture actuelle est plutôt anarchique. La vallée extrêmement construite est devenue une conurbation sans charme.

Nous ne nous y arrêtons pas malgré son musée du Jade. La campagne toute proche est bien plus attirante, et nous décidons d’aller jusqu’à San Gerardo de Dota.DSCN3147.jpg La petite route qui s’enfonce au fin fond de la vallée n’est pas à partager avec des bus ou des camions, mais nous sommes chanceux.

Garés gratuitement à l’hôtel Savegré pour deux nuits, nous vivons un grand moment. Seuls avec Manfred, notre guide en espagnol, (car en anglais, les groupes sont toujours en surnombre), nous partons à 5h du matin chasser le Quetzal, oiseau emblématique du Costa Rica. SEULS ?..oui pour l’utilisation de sa lunette grossissante, mais  » oh, l’horreur « , pas sur la route …!DSCN3162

Manfred, un des guides les plus expérimenté,  imite le cri de l’oiseau, et peu après le Quetzal arrive. Le groupe des touristes suit comme des moutons. Nous restons bouche bée !

d’abord la femelle,20180318_060242

puis le mâle.20180318_063119

Sa longue queue de 60cm en fait le roi des oiseaux. Lorsqu’il vole, elle ondule gracieusement. Levés à 4h, ça valait le coup. La fête se poursuit avec l’observation d’oiseaux dans la forêt.DSCN3170

Manfred les prend en photo à travers sa lunette avec notre téléphone.

C’est là où nus regrettons presque de ne pas avoir un gros objectif comme ce groupe de japonais…encore que !

De retour sur Cartago,…

… ville proche de San José et entourée d’une paisible campagne, nous montons en fin de soirée au volcan Irazu (3432m).

Par le plus grand des hasards, nous nous retrouvons à deux camping-cars français. Bertrand, Karine et leurs deux filles Valentine et Pauline, venant de Saintes feront la visite avec nous. Puis ils iront vers le sud, et nous échangeons nos informations de voyages lors d’un apéro commun très sympathique.DSCN3248

C’est le volcan actif le plus vaste et le plus haut du Costa Rica et dont le nom provient du mot amérindien  » ara-tzu  » ( coup de tonnerre). Il ne fume plus depuis 1994 où il avait éjecté des nuages de gaz sulfuriques. Mais son voisin, le volcan Turrialba a pris le relais, lui, et on ne peut y accéder.DSCN3256.jpg

Le cratère de l’Irazu est large de 1050m et profond de 300m. Un lac bleu irisé s’est formé en son centre, composé d’acide et d’eau bouillante.DSCN3237

Deux autres cratères de cendre sont visibles de part et d’autre.

La vue à 360° au-dessus de la vallée de Cartago couverte d’une mer de nuages vaut la photo. Mais le ciel n’est pas assez dégagé pour qu’on aperçoive à la fois Pacifique et Atlantique.

Un autre volcan, le Poas (2704m), est fermé aux visites depuis Juin, car le principal cratère reste actif, et il est sous haute surveillance. Qu’à cela ne tienne, achetant au bord de la route de délicieuses fraises qui valent presque celles de Plougastel, nous roulons jusqu’à l’hôtel de luxe  » Peace Lodge  » .

Construit à flanc de montagne couverte de jungle, il a la particularité de disposer d’abris dédiés aux animaux maltraités, une grande volière quasi naturelle et un sentier qui mène à de grandes cascades ( La Paz Waterfalls).

Ravis et chanceux, nous sommes autorisés à stationner gratuitement 2 nuits sur le parking des bus.DSCN3608.jpg

Nous ne paierons que l’entrée du parc animalier, certes cher ( 65 $ pp). Les employés sont particulièrement gentils, disponibles et professionnels. Du reste, le responsable de l’accueil nous établit une remise de 50 % à valoir sur leur deuxième hôtel ayant pur thèmes les sources d’eaux chaudes du volcan Arenal, plus au nord.

Le style de l’hôtel (américain) est assez lourd, malgré de bien jolis vitraux.

Mais le jardin très fleuri, pour les colibris, le grand bassin à truites, la piscine alimentée par ce dernier, les logements cachés dans la verdure, les multiples cascades en font un lieu très agréable. On s’y sent bien, l’endroit est paisible, dominé par les chants d’oiseaux et les bruits de la forêt.

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A peine arrivés, de nuit comme souvent, nous achetons un tour pour aller voir les grenouilles costaricaines, qui dorment le jour et vivent la nuit. Voici les vénéneuses qu’il ne faut ni toucher, ni manger, que ce soit pour nous ou d’éventuels prédateurs. En effet, elles mangent des fourmis toxiques, et elles dégagent des neurotoxiques.

D’autres, très colorées aux pattes collantes se laissent prendre assez facilement et sont inoffensives.

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Petite visite organisée…

ocelot et jaguars

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… avec un arrêt sur image dans l’espace toucans qui volent en nous rasant de près. Très colorés, ils ont les pattes bleues et une petite langue très fine.P1190347

Dans la volière les oiseaux ont aussi de belles couleurs.

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Il y a même une reconstitution d’une maison du 19è de planteurs de café, puisque c’est ce qui a fait la richesse du Costa Rica.

Devant celle-ci, un char typique du village de Sarchi, tiré par deux magnifiques boeufs, Hercule et Samson.

C’est une halte vraiment reposante :les vacances continuent !!

De là, nous rejoignons le grand lac Arenal et la petite ville de La Fortuna dominés par le volcan (1633m). C’est une région agricole et verdoyante.

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Nous ne résistons pas à l’envie de mettre à profit, notre réduction de 50%. Le deuxième hôtel,  » The Springs Resort  » offre une kyrielle de bains chauds venant du volcan Arenal, et un mini zoo. Si l’employé de l’accueil est plutôt réticent, il finit par nous autoriser à nous garer sur un des parkings pour 2 nuits…c’est là que nous sortons notre remise de 50 %…il faut imaginer sa tête ! Ici les clients payent dans les 700$ la chambre en moyenne et il ne nous en coûtera que 65$pp pour l’accès à tous les bassins et une paix royale à l’écart du flot de touristes.

Tous les bassins sont factices, très chauds dans l’ensemble, mais le cadre est vraiment superbe et bien pensé que ce soit de jour ou de nuit.

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Un vieux bus descend aussi les clients jusqu’à une rivière propice au  » river tubing  » (bouée) et au kayaking.

 

Pour nous, ce sera bain rafraîchissant dans le courant assez fort. EXQUIS et super massant !

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Nous visitons aussi le petit centre animalier en présence d’un guide passionné.

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Ne pas se fier à la mine déconfite du singe à tête blanche. Il peut montrer méchamment les crocs.

Cet hôtel offre une vue panoramique sur le volcan Arenal qui fume de vapeur d’eau, nous dit-on. Chanceux, car c’est rare, nous le voyons totalement dégagé.

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Le lac Arenal est le plus grand lac de barrage du Costa Rica avec 86km2.

De fortes rafales de vent le balayent, idéales pour les véliplanchistes et la production d’énergie renouvelable. De multiples éoliennes  » plantées  » au nord du lac tournant en permanence.

Le climat tempéré a attiré de nombreux commerçants et hôteliers comme ces suisses.DSCN3846.jpg

L’accès au lac n’est pas aisé, et la route le longe rarement de près.

Cependant nous faisons une très agréable halte d’un soir sur la parking d’un petit hôtel. La famille est ultra accueillante, la musique de Cesaria Evora, relaxante, et les savoureux repas nous changent de l’ordinaire.

Des rafales de pluie et de vent nous dissuadent de partir sur les sentiers du bord du lac, et nous quittons cette région de volcans un peu à regret. Direction les prairies jaunies du  » Guanacaste « , région nord-ouest du pays totalement différente.

Nous retrouvons le soleil brûlant dans la province la plus sèche du Costa Rica.

Une succession de ranchs jalonne notre trajet. Les cow-boys du Costa Rica (  les       » sabaneros « ) ont investi la région, et de nombreux villages possèdent des arènes.

Toujours attirés par l’eau surtout avec nos 32 ° à 38° degrés constants dans le véhicule, nous descendons à nouveau jusqu’à  l’océan Pacifique sur la Péninsule de Nicoya.

Nous choisissons délibérément les rares routes goudronnées car nombre de plages ne sont accessibles que par des pistes poussiéreuses et   » y’en a marre de faire du ménage « ! . Nous voici à CarilloDSCN3940 carillo

et à Samara.DSCN3950

Arrêtés sur une piste dans un virage, pour chercher un endroit pour la nuit sur le site Ioverlander, nous entendons  » alors les charentais, on s’arrête en plein virage ? « .

Ce sont des français de Marennes venus pêcher au gros qui nous interpellent, curieux. Le conducteur de leur 4X4 se nomme Christian Chatard, professionnel de ce sport, vivant ici à Samara. Il nous invite à le suivre chez lui en empruntant une piste bien sablonneuse.

Garés dans son jardin, nous passons une soirée chaleureuse et mémorable avec ces messieurs et leurs épouses, autour d’un apéro pina colada, suivi d’un diner de poissons roses pêchés le jour même ressemblant à de grosses daurades.

Ils sont fiers d’avoir attrapé de grosses Carangues et un énorme poisson Coq           ( euh…pas celui-ci ; le même).DSCN4118.jpg

Ils nous racontent qu’ils ont vu des crocodiles sur la plage un peu plus loin.BRR… Nous n’iront pas faire trempette.

C’est ici que le lendemain matin, environnés d’oiseaux aux mélodies variées, Marie-Anne aperçoit un oiseau qui vit aussi en Colombie, le  » Momoto Cejiceleste « . C’est une sorte de magnifique martin pêcheur. Ils sont deux en fait et ne se rendent pas compte qu’on les dévore des yeux depuis notre camping-car. Moment unique.

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Revenant sur la route centrale de la Péninsule de Nicoya où ranchs et agriculteurs occupent tout l’espace (canne à sucre et champs d’ananas notamment), nous explorons toutes les plages possibles, laissant cependant aux surfeurs, les gros rouleaux plus au sud. A partir de là aussi, la mer est  » froide  » ; elle doit avoisiner les 18° ou 20° en raison d’un courant froid, mais il fait si chaud que c’est plutôt rafraîchissant.

Les rios côtiers s’immiscent dans les mangroves et abritent des crocodiles…DSCN3980

… et les plages, comme à Tamarindo,

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ou playa Hermosa

des vacanciers très, …trop nombreux.

Les grandes plages comme  » playa Grande  » sont le lieu de prédilection de ponte des tortues, mais il est un peu tard en saison pour les surprendre la nuit.DSCN3987 playa grande.jpg

Nous réussissons à trouver quelques haltes nuit tranquilles en bordure de plage ou de petit port comme ici à Braselito ou à Cuajuiniquil.

Cependant cette zone est très américanisée, mais sans trop de buildings. De grosses villas et des condominiums se construisent peu à peu. La forêt sèche un peu tristounette sans ses feuilles, est pleine d’animaux, tandis que le vent allège l’atmosphère, et les gens s’y sentent bien.

Une des plages, abritée du vent, « Rajada » , nous aurait bien retenus. Elle est toute proche de la frontière avec le Nicaragua. Hélas elle est totalement bondée comme toutes les autres.C’est la semaine Sainte, l’équivalent de notre 15 Août, pour les ticos et les frontaliers. Tentes, barbecues, matelas, haut-parleurs trop forts, pique-niques organisés, etc…ils sont tous à la mer, même froide, où ils lézardent, mangent, discutent dans l’eau jusqu’à la taille, ou pratiquent le jet-ski. Rares sont les nageurs.On se gare en double file le temps de NAGER un peu, puis repartons rafraîchis et détendus.

Nous irons donc dans des campings sur la Panam’ pour trouver le calme,DSCN4053

après avoir jeté un coup d’oeil rapide aux plages accessibles comme ‘ Papaturro « .DSCN4137 idem

Les montagnes du Nicaragua nous font déjà face.DSCN4127

Adieu jolie côte sauvage !

Sachant à quel point cette unique frontière est prise d’assaut lors de cette semaine Sainte, nous allons nous poser dans une petite Finca  » canas Castilla  » tenue par des suisses, 20 km au sud de la douane.

Située en forêt sèche sous des grands arbres laissant courir le vent, cet endroit se révèle presque parfait.

 

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Une famille savoyarde Eudes, Angélique, Noé (9ans) et Elisa (7ans), sont installés. Eux vont vers le sud. Nous sympathisons d’emblée.DSCN4364.jpg

Le rio Sapoa, fréquenté par les crocodiles , un peu plus en amont (sic !), dont voici une photo…DSCN4374… est chaud et baignable. Les ticos qui barbotent nous enlèvent nos hésitations…au bain!!!DSCN4163

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Ici c’est le domaine des singes araignée qui n’arrêtent pas de s’élancer de branches en branches, s’assurant avec leur longue queue préhensile.

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Mais les singes congos sont aussi très présents et hurlent souvent en se déplaçant d’arbres en arbres juste au dessus de nous. Ils viennent se délecter des mangues vertes et autres fruits et fleurs.

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Quand ils font la sieste, les écureuils prennent le relais.P1200054

Petit florilège simiesque…

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On voit de beaux lézards.P1190921De gros iguanes sont, eux, perchés sur les arbres, où, comme les singes, ils aiment dormir. L’un d’eux, un superbe mâle se laisse brusquement tomber d’une haute branche à quelques mètres de nous pour aller  » protéger  » sa femelle que nous photographions.

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 » Oh qu’il a dû avoir peur »…et nous aussi !

Un paresseux avachi dans un manguier finit par s’en aller une nuit.  » Tiens, ça bouge cette bête la ?  »

 

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Chaque jour quelques voyageurs font halte ici, suisses, allemands, canadiens, ou français.

Chaque jour, nous marchons tous, tête en l’air, appareil photo en mains, ravis de ce spectacle animalier incessant et toujours renouvelé sur fond de sifflements de cigales et de cris d’oiseaux.

Nous attendons la fin du long week-end de Pâques pour rejoindre le Nicaragua, espérant échapper à la traditionnelle queue interminable de la douane. Nous aurions pu plus mal tomber !

Marie-Anne retrouve le paresseux 100m plus loin, allongé sur une branche d’un grand arbre, mais aucun crocodile à l’horizon  » poisson d’avril  » pour ceux qui ont reçu un message alarmant de Bruno.

Notre dernière soirée où curieusement tous les singes ont disparu, est-ce la pleine lune ?, est marquée par une très surprenantes chasse nocturne avec des français en vacances. Régis et sa compagne, équipés de lampes à ultra-violets peuvent détecter les…scorpions, qui apparaissent en fluo.

Ils nous montrent aussi un serpent-liane juste devant leur bungalow (!).P1200099 (2) Bruno découvre un oiseau tétanisé et un beau crapaud.

Marie-Anne à son tour, manque de marcher sur un grand scorpion près du camping-car.P1200128 Il y en a encore 2 autres tout près, révélés par les ultra-violets. Et dire que nos amis et leurs enfants étaient garés là, et que des campeurs faisant l’Amérique en vélo, s’étaient aussi installés dans ce secteur.

Cela fait froid dans le dos, non ?

Et le lendemain, nous retrouvons notre paresseux en train de revenir dans le manguier.

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$$$$$$$$$$$$ !

 

Ah, le Costa Rica, et ses bougainvilliers !DSCN3942.jpg Pays du café (hauts plateaux), des bananes et des ananas (juteux !)…

Même si beaucoup de voyageurs lui reprochent d’être le repère des américains – c’est un peu leur Grèce, Espagne, Maroc-, nous l’avons trouvé moins bétonné que nous l’imaginions.

Même si le coût de la vie est proche de celui de la France, même s’il faut rester prudent car les vols y sont fréquents comme ailleurs, même si les villages ne sont pas beaux, et l’histoire moins présente que dans d’autres pays,

c’est  » le  » pays des  » vacances « .

La nature, belle et vivante est omni- présente, verte au sud (mer très chaude), jaunie, sèche et ventée au nord-ouest (mer fraîche), montagneuse au centre.

Paradis des baleines, dauphins, tortues, singes, tapirs, fourmiliers, iguanes,paresseux, agoutis,coatis, crocodiles, serpents, pumas, ocelots, pour ne citer que les plus communs, c’est aussi le pays des grenouilles venimeuses et celles aux yeux rouges, des oiseaux qui ont un langage varié incroyable comme le  » Zanate grande « ,DSCN4059 mais le plus beau reste à coup sûr, le fameux  » Quetzal  » emblème du pays.DSCN3180

Les aras, toucans, et bien d’autres sont aussi un vrai bonheur.DSCN3320

Les gens sont gentils,accueillants, prudents sur la route, moins bruyants qu’ailleurs. Les routes principales sont en bon état, et l’on trouve des plages de rêve désertes, que l’on peut troquer contre des forêts d’altitude rafraîchissantes balayées par les nuages. Ce sont aussi des volcans qui fument entourés de grandes cascades et de bains chauds.

Ne manquent que la neige et les glaciers comme en Equateur.

Pour nous qui voyageons depuis 15 mois, cela restera  un vrai coup de coeur, même si chaque pays cumule des sites magnifiques, car ici la nature vient à nous plus qu’ailleurs, même les scorpions nocturnes!…P1200131

Nous n’avons pas pu aller jusque sur la côte caraïbe, une fois de plus pour une question de distance, mais nos amis ont beaucoup aimé aussi. Et nous regrettons de n’avoir pu explorer davantage le centre et la région du café.

Le calendrier nous contraint à poursuivre vers le nord.

LE COSTA RICA, ON ADORE !!!

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