NICARAGUA du 3 au 11 avril 2018

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La frontière de Penas Blancas que nous avons la chance de passer en  2h seulement, nous fait l’effet d’un flash back: tuk-tuks, charrettes à chevaux, ou à boeufs, motos familiales, sacs plastiques et poubelles partout.

Pourtant la route est assez bonne, mais comme en Colombie, les arbres plantés tout le long occultent souvent la vue.

Nous rejoignons rapidement l’immense lac Nicaragua – 2è grand lac d’Amérique Centrale – sur lequel trônent 2 volcans sous forme d’îles.

Les plages atteignables sont peu attirantes, et très sales. Pas question de s’y baigner. Pourtant certains y vont et se lavent tout en faisant leur lessive.

Le Nicaragua qui, de manière unique possède 2 lacs intérieurs, tels des mers : le Nicaragua et le Managua, est aussi couronné d’un vrai chapelet de volcans d’ouest en est, et dont la plupart sont actifs (maquettes).

La chaleur incessante est tuante. Tout est très sec. DSCN4401Naturellement tout ne reverdira qu’en Mai-Juin ou juillet à la saison des pluies. Nous nous dirigeons vers San Juan del Sur, espérant pouvoir nous rafraîchir dans le Pacifique.

Il s’agit d’une petite baie tranquille, dominée par un grand Christ, et nous avons l’accord pour dormir une nuit sur le port gardé.

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L’odeur des camions de poissons n’est pas des plus agréable, aussi nous en repartons dès le lendemain en direction de la première plage accessible, atteignable par une piste bien poussiéreuse.

Hélas on ne peut y aller en véhicule, et le petit rio est squatté par des crocodiles. Bruno part à leur recherche, mais n’en voit furtivement qu’un petit.

On se rend compte aussi que toute la côte est en grande partie privatisée, mais nous trouvons un hôtel en retrait devant lequel nous stationnons sur la piste, et on nous offre la possibilité d’avoir un excellent wifi dans une superbe salle au toit de palmes pour finir notre blog sur le Costa Rica.

Quant à la plage non loin, elle est hélas dédiée aux surfeurs, et une fois de plus nous devons faire demi-tour, déçus.DSCN4457.jpg

Nous quittons cette zone sèche et très chaude malgré le vent, car il fait 38° dans l’Iveco. Nous remontons alors vers Granada, située au bord du lac Nicaragua.

C’est  » la  » ville espagnole historique de ce pays. Peut-être sommes-nous devenus un peu difficiles, compte tenu de nos précédentes visites de villes coloniales.

Granada est toute colorée (les maisons sont repeintes tous les ans avant Noël), mais elle ne pourra jamais rivaliser avec Cartagena, malgré ses carrosses tirés par des chevaux, ni avec Cusco ou Sucre.

Les gens pourtant aiment que leur maison soit gaie, agréable à vivre, propice à faire chaque jour la fête, (les femmes ici aiment particulièrement les cheveux de couleur), nous a-t-on dit. Là réside peut-être l’originalité de cette cité par rapport à ses lointaines rivales…

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La cathédrale récente et en béton peint, possède des fresques uniques en cours d’exécution par un peintre natif.

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La vue depuis le clocher dévoile un ensemble de toitures en tuiles, qui s’égrennent jusqu’au lac.

Des embarcadères partent des  » lanchas  » (petits bateaux).

En effet, Granada est bordée de 365 îlots dont beaucoup ont été vendus à des particuliers et des hôteliers. Nous en louons une en fin d’après-midi depuis la marina gardée, où nous nous garons pour la nuit.

C’est une jolie balade, particulièrement calme.

Mais pendant la nuit, nous avons droit à un fort coup de vent et le batelier nous dit que les vagues peut atteindre 3m sur le lac. C’est lui aussi qui nous fait découvrir une fleur extraordinaire sortie d’un simple tube et qui donnera un gros fruit semblable, de loin, à une noix de coco. Un vrai feu d’artifice naturel !DSCN4532.jpg

Le Nicaragua est fier de son lac de cratère Apoyo. Nous y descendons, mais sans pouvoir en profiter car les moindres accès à la rive sont privés et occultés par les arbres.

Un hôtel accepte qu’on se gare sur son parking pour la nuit. Les singes hurleurs ne sont pas loin. Malheureusement, une forte pluie vient perturber notre sommeil et imbiber le terrain, recouvrant tout le secteur d’une brume épaisse. Plus question de se baigner. En repartant, l’Iveco s’embourbe et commence à glisser dangereusement dans la pente de terre noire. Bruno, aidé du personnel de l’hôtel, a quelques difficultés à extraire notre pauvre camping-car de ce piège de boue. Petite frayeur tout de même !

Tant pis pour ce lac renommé pour sa limpidité, chaleur, et pureté. Nous poursuivons via des petites routes en direction de Masaya, une petite ville entourée de cultures fruitières, comme l’ananas, mais absolument sans intérêt, et même dangereuse au dire même des habitants.

Bordée d’un lac impossible à voir ni à atteindre, elle est toute proche du volcan éponyme.

Il est actif et visible, certes de jour, mais surtout la nuit. Le règlement du Parc y est strict : on monte à 18h en convoi de voitures, et le temps imparti sur le parking au bord du cratère, y est limité. En effet, les épaisses fumées acides qui s’en dégagent sont nocives pour les poumons et changent rapidement de direction en fonction du vent. Nous avons la chance d’arriver là-haut dans les tous premiers. Les coulées de laves solidifiées sont parfaitement visibles, et y poussent d’ailleurs des frangipaniers et des plantes cactées.

Arrivant au coucher du soleil, nous parvenons tout juste à apercevoir l énorme cratère vertical, profond de 300m. Une vraie cheminée.P1200282

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Là : le bonheur de voir et d’entendre tout au fond, le bouillonnement incessant d’une lave orange, voire blanche. C’est très IMPRESSIONNANT.

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Malgré les autres touristes autour de nous, nous sommes scotchés sur ce gouffre d’une rare beauté. Personne n’a envie de partir, même quand le vent rabat les fumées acides qui nous font tous tousser. Pourtant coup de sifflet : les gardiens nous ordonnent de remonter en voiture…un autre convoi va arriver, puis d’autres se succèderont encore tard. Du reste, le dernier sera celui de ministres, venus bien encadrés par des 4X4 de la police, alors que nous sommes sur le point de nous endormir, garés pour la nuit à l’entrée du Parc.

Le lendemain nous y retournons pour voir le petit musée. Le cratère, lui, n’est plus que fumée blanche ou grise.DSCN4718

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Nous apprenons que des perroquets verts y ont construit leurs nids, nullement gênés par  les vapeurs d’acide. Curieux, non ?

Ce volcan Masaya reste sous très haute surveillance, car il peut exploser à tout moment. Il est temps d’aller vers la capitale, Managua.

Outre ses larges avenues, et ses bâtiments dignes des pays de l’est, cette ville nous paraît très curieuse. DSCN4766On dirait une sorte de Disneyland pour adultes avec ses arbres en métal, et ce      » malecon  » au bord du lac Managua, constitué de restaurants et de jeux de toutes sortes.P1200325

Voici le port  » Allende  » et on retrouve un peu partout ses propres maximes.

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Mais il n’était pas le seul…P1200338

Par chance il n’y a personne lors de notre passage.  La ville semble en pleine reconstruction, mais nous n’en savons pas grand chose, car nous n’avons aucun guide pour ce pays. DSCN4763Comme partout toutes les maisons sont grillagées.

Le temps brumeux et l’attrait de l’eau qui nous caractérise nous incite à éviter de faire un long crochet par les montagnes du centre.

Bien des voyageurs nous ont conseillé de nous arrêter à Leon entre Pacifique et chaîne de volcans. C’est dit : nous faisons d’abord une halte à  » vieux Leon  » où sont conservées quelques vagues ruines de cette ancienne capitale.

Le village est assoupi au bord du lac de Managua à quelques encablures du volcan Momotombo (1279m), cône presque parfait dont nous voyons le panache de fumée.DSCN4822 04-09 momotambo

 

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Ce village de pêcheurs est paisible, les gens souriants et calmes, même quand ils mettent leurs amplis à fond pour aller se baigner en famille.

 

Mais ce n’est pas là encore que nous iront nous baigner : trop sale.DSCN4844

En route vers Leon, nous constatons à quel point tout est sec.

Un aller-retour jusqu’aux plages nous confirme ce que nous supposions : là encore, les bords de plages sont privatisés. Petits hôtels, bars, villas, terrains privés et maisons abandonnées…nous sommes loin de nos rêves.

 

Obligés de nous stationner dans des  » campings  » payants, qui n’en sont pas, sales et agrémentés de feux de plastiques, surtout la nuit, histoire de  » nettoyer  » les restes de la journée écoulée.

Le bain est de courte durée.

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La plupart des plages au Nicaragua offrent des rouleaux assez puissants faisant le bonheur des surfeurs. Ce n’est dont pas pour nous, aventureux certes, mais à la recherche de plages tranquilles, faciles d’accès et baignables.

Nous repassons à Leon le temps d’une visite sous une chaleur intense : quelques bâtiments coloniaux intéressants attirent notre regard, mais sans plus. La cathédrale toute blanche, et éblouissante, est entourée d’une multitude de petits commerces.

 

Le pauvre musée de la révolution aurait bien besoin d’une bonne restauration.DSCN6523.jpg

Le Nicaragua, pour sa partie Pacifique, nous laisse sur notre faim, tant sur le plan touristique qu’au niveau des rencontres. Un petit regret d’avoir fait l’impasse sur les régions montagneuses plus au nord, et ses nombreuses réserves, restera dans nos mémoires…mais on ne peut tout voir. Nous n’avons même pas envie de tester la descente en monoski du volcan Cerro Negro foulard sur le nez pour ne pas respirer la poussière de lave qu’avalent allègrement les touristes.DSCN6556 04-11 vers cerro negro.jpg

Si le pays abonde en cultures fruitières et canne à sucre – café et tabac dans les montagnes -, il mériterait un bon coup de restauration de son patrimoine culturel et de son réseau routier, qui manque cruellement de bonnes routes secondaires. La sécurité n’y est pas garantie, comme elle ne le sera pas non plus au Honduras et au Salvador. La pauvreté d’ici tranche réellement avec le Costa Rica, et les détritus qui jonches les routes révèlent un problème d’éducation récurent. Alors que fait le gouvernement dont les affiches d’auto-satisfaction abondent elles aussi tout le long de la route ?DSCN6553

Nous avons hâte de poursuivre notre chemin et de traverser rapidement Honduras et Salvador pour rejoindre le Guatemala.DSCN6562.jpgMais pour la sortie, nous tombons sur un douanier pointilleux:  » Où sont vos sacs ?  »  » On n’en a pas  »  » Mais là, sur le lit ?  » « Mon sac à dos ? « . Marie-Anne lui montre qu’il n’y a rien dedans. Il est déçu et fait ouvrir quelques placards. Sa collègue reste, elle, cinq minutes à ausculter les poussières accumulées dans la fente du sol où coulisse la moustiquaire de la porte latérale!

Bon, mais tout compte fait, comme tous, ils sont ravis d’avoir pu visiter le camping-car.

Quant aux papiers, c’est un poème à chaque fois – entrée comme sortie – avec une paperasserie démentielle et inutile. Dans ces pays, il faut payer à l’entrée ET à la sortie, donner un certain nombre de photocopies qu’on ne peut faire à l’avance puisqu’ils réclament la copie du tampon qu’ils viennent d’apposer, et ces copies, on ne peut les faire que :     » là-bas  »  » plus loin « , mais jamais au bureau de douane…

Patience…sourires…et nous nous en sortons !DSCN6566 04-11 sortie nicaragua

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