MEXIQUE : sites archéologiques du Yucatan du 6 au 24 mai 2018

COBA : pas très loin de Tulum, en pleine forêt, est entourée de 5 lacs ( à crocos).

Elle a sans doute été la ville la plus puissante du nord Yucatan entre 600 et 800 après JC, et un centre de communications très important, grâce à un bon réseau de  » sacbés « . Au sein de ses 70 km2 ont été recensés 6500 bâtiments dont très peu ont été restaurés et c’est pourquoi nous utilisons un tuk-tuk pour la visite.IMG_1211.jpg

Coba a contrôlé le commerce maritime, fournissant même en sel la ville de Tikal (Guatemala). Elle était abandonnée avant l’arrivée des Espagnols et fut redécouverte au 19è.

La pyramide Nohch Mul (42m) est une des plus haute de la région avec ses 113 marches.

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Le  » juego de pelota  » a conservé ici ses anneaux en pierre qui ailleurs pouvait être en bois. Ce jeu constituait un rite important, la balle en caoutchouc (pelota), symbolisant la course quotidienne du soleil dans le ciel, mais aussi la bataille entre le bien et le mal. Mais il remplissait aussi la fonction de résolution des conflits de diverses nature : procès pour les terres, contributions, contrôles commerciaux, etc…A l’issue du match, le sang versé par le ou les sacrifiés protégeait la cité. Chaque site pré-hispanique possédait son ou ses terrains de pelote dont les deux murs étaient généralement inclinés face à face et rarement, verticaux.

L’observatoire est particulièrement esthétique…P1220086

…tandis que des stèles très dégradées sont réparties sur l’ensemble du site.P1220076

 

La petite cité d’IZAMAL est située à l’est de la ville de Mérida que nous évitons afin de rejoindre Uxmal au plus vite.

C’est le cas typique d’une importante cité maya que les Espagnols ont détruite en utilisant les pierres des bâtiments pour y construire un imposant couvent.

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Il abrite la vierge devenue patronne du Yucatan dont le musée expose les somptueux costumes offerts d’années en années par les familles locales.

Elle est vénérée depuis qu’en 1949, le pape a reconnu les miracles qui lui sont attribués. A son tour Jean-Paul II est venu la couronner.

Cependant quelques pyramides émergent encore de la ville et nous montons voir ce qu’il reste de la plus volumineuse appelée Kinich Kak Moo … pas grand chose hélas !

Mais c’est la petite cité coloniale toute peinte en jaune et blanc en son centre, qui, par son charme, attire le tourisme.

 

Plus à l’est, situées sur la  » ruta Puuc  » (entre Merida et Campeche), les villes furent prospères entre le 7è et 9è siècle après avoir formé une coalition politique et religieuse, leur assurant protection et développement.

UXMAL qui en fut la capitale, avec environ 20000 habitants, présente un style architectural différent de celui que nous avons vu jusqu’à présent, avec des frises , bien conservées, sculptées au sommet des édifices. C’est assez joli.

Nous assistons à un son et lumière, narrant de façon un peu naïve, l’histoire de la cité, sur projection de lumières mettant en valeur les bâtiments à tour de rôle.

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Le problème des Mayas vivant ici était le manque d’eau : ni lacs, ni cenotes. Alors ils ont eu l’idée de construire des citernes  » chultunes « , recouvertes de stuc isolant à l’intérieur et rendues étanches par l’utilisation de la sève du  » chiclé ou huelé « . Les sols des terrasses recouvertes de stuc, recueillaient l’eau de pluie que des canalisations dirigeaient vers les citernes.

Ils étaient évidemment très attachés au dieu de  la pluie, Chac, qu’ils invoquaient régulièrement et que l’on retrouve systématiquement sur les édifices.

L’un d’eux est entouré de tortues.IMG_1572.jpg

Importateurs d’obsidienne, de basalte et de conches, les commerçants occupaient le haut de l’échelle sociale. L’arrivée plus tardive des Toltèques (1000 à 1200), introduisit le culte du dieu serpent Kukulcan.P1220299

La ville a décliné dès 1200, demeurant centre cérémoniel par la suite. Uxmal reste remarquable.

Nous allons ensuite à KABAH, de style Puuc, 800 après JC, reliée à Uxmal par un long  » sacbé  » dont le point de départ est cette arche.P1220453

Ici, outre le grand palais,…

…c’est le  » Codz Poop « , palais des masques sculpté de 270 masques de Chac, qui retient notre attention.

Deux statues de Toltèques complètent la décoration à l’arrière.P1220437

LABNA , située non loin est une petite cité de 2km2.IMG_1649.jpg

Nous y retrouvons un palais de 67 pièces construites sur 2 niveaux,P1220459

un  » sacbé « ,IMG_1652

une pyramide de 20m en l’état,IMG_1654

une arche remarquable…IMG_1664

…ayant sans doute été l’entrée d’un petit palais appartenant à une famille noble.

 

Au beau milieu du Yucatan plat et boisé, CALAKMUL, est très proche du nord Guatémala, à 40km du  » Mirador  » et 100km de « Tikal,  » royaume de la griffe du Jaguar « , son éternelle rivale dominée finalement en 650 après JC.

La cité de Calakmul remonterait à 3000 ans et devint le  » centre du royaume de la Tête de Serpent « , comptant jusqu’à 50000 habitants. Pour l’atteindre, il faut emprunter une petite route forestière de 60 km, IMG_1833…mais les gardiens du site nous l’interdisent, notre camping-car ayant des roues jumelées. Nous faisons donc appel à un jeune  et sympathique guide, Francisco et à son véhicule.IMG_1873.jpg

Dès 6h30, sur la route nous dérangeons maints faisans, paons sauvages et même un pécari. Les ruches des villageois pendent accrochées à des arbres le long de la route.IMG_1834

Calakmul, de style  « Peten- Rio Bec » , compte environ 6200 structures dont 21 ont été restaurées.

La grande pyramide est construite en deux parties, une seconde plus petite est en effet accolée à son sommet un peu en arrière de celui-ci. Elle mesure 52m.

Elle contient des tombes de gouverneurs ainsi qu’une fresque interne de 20m sur 1,50m qui hélas ne se visite plus en raison des graffitis laissés par les visiteurs. Les stèles ont été très érodées par le temps.

Nous grimpons en haut de la troisième pyramide de 47m. La vue valait ce nouvel effort, compte tenu de la hauteur des marches.

Ici aussi, les Mayas ont dû construire des citernes et d’ingénieux systèmes de circulation de l’eau. Les guerres avaient lieu en période sèche (mars avril), quand les Mayas armés d’arcs, de flèches et de haches en pierre décorées, partaient à pied attaquer les cités voisines afin d’en avoir la suprématie et d’en ramener des guerriers (nobles), pour les jeux de pelote.

Ils n’utilisaient aucun animal de trait, ni objet métallique (apport ultérieur des Espagnols). La roue était connue mais sacrée (symbole de lune) et servait exclusivement aux rites de l’inframonde : pour les sacrifices ou pour y déposer des offrandes.IMG_1864 05-21

Ici hélas, des individus sans scrupule ont scié et volé les stèles les mieux conservées.

Peu à peu, grâce à Francisco, nous commençons à connaître un peu ces mythiques Mayas qui enduisaient leurs constructions de stucs peints en rouge pour les embellir et impressionner le peuple, comme ici à Uxmal.

Comme la plupart des villes mayas, elle sera abandonnée par ses gouvernants puis peu à peu absorbée et recouverte par la forêt. Personne ne semble connaître vraiment la raison de ces abandons : surpopulation, sécheresse en raison du déboisement intensif, famines, luttes intestines…

Au retour, Francisco nous emmène dans les bois à la  » chasse  » au crocodile.On les trouve dans des marigots. Ils sont petits, ceux-là mais pas moins dangereux.

Un peu gavés par tous ces sites archéologiques qui, bien que différents, se ressemblent tout de même, nous explorons un petit morceau du golfe du Mexique entre deux visites.

En effet, Campeche est situé en bord de mer. Cette ville nous touche particulièrement par son centre colonial reposant, plutôt tranquille avec un petit côté artistique.IMG_1762

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Ce fut au 17è siècle, l’unique port du Yucatan habilité pour le commerce transatlantique. Les bateaux exportaient du coton, du miel, du sel, et importaient des métaux, du papier, des textiles, et des produits alimentaires.

Le  » Palo Tinto  » représentait l’or noir de Campeche. Cet arbre pousse au Yucatan et en utilisant la fibre de son tronc, les Mayas obtenaient un liquide rouge permettant de teindre les tissus en noir, brun violacé ou bleu, selon la technique de trempage.IMG_1690

Les européens en faisaient venir à prix d’or jusqu’à ce que les colorants artificiels détrônent son utilisation. La vieille ville est ceinte de remparts, cas unique au Mexique, semble-t-il.

Les façades couleur pastel lui confèrent un charme indéniable et nous prenons plaisir à nous y promener. Même la nuit, nous nous y sentons en sécurité, et c’est très calme.

Amusés, nous regardons un moment les démonstrations de la journée fitness, filmée par la TV.

Le musée de la culture maya installé dans le petit fortin San Miguel est superbe et très instructif. Il expose des pièces provenant de tout l’état de Campèche.

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A la sortie, Marie-Anne se fait un copain…vers quelle chevauchée rêve-t-elle  se dit Bruno ?IMG_1743

Plus au sud, une route longe la mer turquoise au sable blanc, en direction de Ciudad del Carmen. Un seul ennui : toute cette zone est envahie de plateformes pétrolières, propriétés de la Pemex, dont les stations service inondent le pays. Nous en comptons de visu jusqu’à une douzaine en construction !

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Qu’importe, les pêcheurs continuent leur tradition de séchage de friture au soleil…et le bord de la route garde aussi, ses traditions !

Ciudad del Carmen est construite sur une île étroite reliée au continent par des ponts.IMG_1892.jpg

Elle est bordée par la lagune de Terminos, où flottent quelques îlots, et alimentée par des rios bordés de mangroves.

Nous y apercevons des dauphins et nous nous y octroyons un bain exquis, totalement seuls, après notre petit déjeuner.IMG_1897

Le Yucatan est séparé de la région voisine, le Tabasco par un long mur de béton, comme avec le Bélize et nous y subissons un contrôle douanier assez inattendu, mais rapide, comme toujours.

Une ultime petite incursion en territoire Campeche, nous fait découvrir un charmant village « Palizada « , que nous rejoignons après avoir suivi pendant des kilomètres les multiples méandres de la rivière Usumacinta.

Les français qui au 19è siècle venaient acheter par le réseau fluvial du bois Palo Tinto pour ses qualités de teintures, lestaient à l’aller leurs bateaux avec des tuiles. Déchargées ici, elles ont servi aux mexicains pour leurs toitures, et les habitants d’aujourd’hui en sont très fiers. On y voit nettement les marques et les noms de villes françaises.Le village tranquille a fière allure avec ses petites maisons coquettes.

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Nous quittons là définitivement le Yucatan proprement dit, pour rejoindre le site de Palenque, en bordure des montagnes du Chiapas.

Au fait, la nourriture mexicaine, à quoi ressemble-t-elle ?

Petite sélection…

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et pour finir : digestif alcoolisé brochette fromage…IMG_3266

les petits commerces de rue

…jicaletas, maïs bouilli au fromage et ketchup, crèmes aux oeufs, pâtes de tamarin, glaces artisanales et pop-corn coloré…

Petit tour au supermarché

poisson, et la viande en vrac dans des boites en cartonIMG_2695 rayon viandes poissons

charcuteries et laitages (dont le beurre Lala et yogourts gélatine)

légumes (cactus nopal),fruits (mangues)…

 

 

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